C’est vrai, dans la plupart des pays du monde, vous avez parfaitement le droit de travailler à partir du moment ou vous avez acquis ce droit. C’est d’ailleurs également vrai en France. Vous avez le droit de travailler à partir du moment ou vous êtes inscrit à un registre professionnel (commerce ou métier), l’URSSAF (libéral) ou employé par une société ou un individu (salarié).
Dans les autres pays du monde, c’est un peu plus compliqué parce qu’avant d’avoir le droit de faire tout cela, il vous faut obtenir une autorisation préalable qu’on appelle souvent “working visa” et qui est un droit temporaire accordé à un étranger d’avoir une activité professionnelle. L’espace Schengen est un peu particulier dans le sens ou tous les Européens ont le droit de circuler et s’installer dans n’importe quel pays de la zone Schengen, mais parfois certaines démarches sont tout de même nécessaires.
Le visa de travail s’obtient souvent en étant sponsorisé par un employeur local. Certains pays ont des “digital nomad visa” qui permettent à des étrangers de s’y installer et de travailler lorsqu’on remplit certaines conditions (revenus, employeur à l’étranger). C’est le cas de la Malaisie ou de la Thaïlande.
Mais sans ce Graal, vous n’êtes pas pour autant démunis et vous conservez certains droits. Par exemple, vous avez le droit de faire du “business”, c’est à dire de représenter temporairement une entreprise étrangère dans le but d’établir des relations commerciales avec des entités locales. Ce droit est limité dans le temps (de quelques semaines à quelques mois) et il ne vous permet pas de travailler pour une entreprise locale. Ce droit vous permet d’assister à des réunions, des séminaires, voire des formations. Mais souvent, il ne vous permet pas d’avoir un rôle actif, comme donner une formation ou livrer et configurer un système à un client local (si la mission est de courte durée, il y a souvent une tolérance selon les pays, mais au delà d’une ou deux semaines il peut être nécessaire de demander un visa de travail de courte durée).
Souvent, vous avez également le droit de vaquer à vos occupations habituelles. C’est à dire que si vous lisez vos emails professionnels en vacances, cela ne sera jamais considéré comme du travail par une autorité locale.
Certains pays ont des niveaux de tolérance plus important que d’autres. La Thaïlande, par exemple, est peu regardante lorsqu’une activité n’entre pas en concurrence avec sa population locale. Mais renseignez-vous bien, car voyager en Thaïlande et écrire un blog ou faire des vidéos sur ses aventures, même non sans être rémunéré, cette activité est considérée comme un travail qui entre directement en concurrence avec les Thaïlandais.
Attention, j’attire votre attention que le fait de travailler dans un pays, que ce soit pour une entreprise locale ou étrangère, est un revenu de source locale qui peut être soumis à imposition. Ce n’est pas l’adresse de l’employeur qui définit la source des revenus, mais l’endroit ou le travail est exécuté, l’endroit ou vous êtes physiquement au moment ou vous le réalisez. Là encore, certains pays ont une certaine tolérance, la Chine par exemple ne taxe pas les revenus d’un employeur étranger pour les voyageurs qui restent sur son territoire moins de 90 jours. Au delà de 90 jours, si vous ne déclarez pas vos revenus, vous devenez ce qu’on appelle un fraudeur fiscal.
En bref, même si on retrouve une certaine consistance dans les règles, il convient de s’informer à l’avance sur la façon de procéder si vous souhaitez vous livrer à une activité professionnelle, même de courte durée, dans un pays étranger.