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Les grands photographes

Hugo Loupy

Il travaille au film sur un vieux Canon télémetrique. Il aime les diapos et accuse ceux qui n’aiment pas les diapos d’avoir mauvais goût et le plus gros de son travail est en noir et blanc.

Dans la rue, il sort son flash et surprend le passant. Lorsque la tension s’installe entre le sujet involontaire et le voleur d’images, il lâche un mot gentil, un petit sourire et la bonne humeur s’installe.

Son motto est de documenter par l’image et par la série d’images et c’est un des meilleurs photographes de rue que j’ai découvert ces derniers temps.

On peut découvrir le reste de son travail sur son site.

https://hugo-loupy.jimdosite.com/rue/

Charles Harris

Je vous invite aujourd’hui à découvrir un photographe dont j’apprécie particulièrement une partie du travail.

Charles Harris n’est pas un grand photographe international, membre de Magnum, édité en tête des plus grands magazines. C’est un photographe industriel et amateur dont certaines photographies pourtant le rapprochent des plus grands.

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Son travail en Kodakchrome est particulièrement intéressant, l’association des couleurs de ce film légendaires et les compositions audacieuses de Charles Harris font un combo gagnant.

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Le reste de cette série pourra être admirée sur sa galerie LFI (lien ci-dessous)

https://lfi-online.de/en/gallery/charles-harris-345348/kodachrome.html

Ce travail a le mérite de nous rappeler qu’au temps du film, le photographe n’achetait pas un film pour sa fidélité des couleurs (en dehors de l’Ekta qu’on utilisait justement à cause de cela), mais parce que chaque film avait ce tempérament, cette saturation unique, ce contraste différent qui en faisait notre préférence.

Rien n’est plus ennuyant aujourd’hui que ces Nikon et ces Canon dont la fidélité sans faille des couleurs se transcrit par une platitude ennuyeuse des images qu’ils donnent, condamnant les photographes à user de filtres en tous genres dans C1 pour retrouver un semblant de différent. Fujifilm utilise des profiles de films, certes cela a le mérite d’exister. Mais seul Leica impose un style de couleur propre à la marque, je dirais même propre à chaque boitier, forçant le photographe à s’adapter à une contrainte et à en faire meilleur usage.

Mirko Saviane

Jouant avec les ombres et les couleurs vives des maisons de Burano, en Italie. Mirko se montre un digne héritier de la photographie Italienne.

Reflets de couleurs, compositions graphiques et snapshots de la rue, Mirko se montre un photographe brillant. Je ne commente pas plus que cela, les images parlent d’elles mêmes.

Sa page Instagram: https://www.instagram.com/kromirko/

Alan Schaller, photographe abstrait.

Découvrez Alan Schaller qui nous présente l’imprimerie spécialisée en Italie pour éditer les livres de photographie.

Alan Schaller est un excellent photographe avec un style graphique qui touche parfois à l’abstrait tout à fait excellent. Il est ambassadeur Leica. Dans toutes ses vidéos, il se montre avec un M11 et un objectif Leica, il rencontre d’autres photographes qui tous, sans exception, sont équipés de Leica et ils chantent ensemble “Leica Sun” pour faire venir le soleil.

Parfois ils cite Henri Cartier Bresson comme une référence, oubliant au passage que Cartier Bresson n’avait que faire de la profondeur des noirs sur ses livres parce que ses photographies contenaient trop d’informations et il y avait trop peu de place pour mettre du noir.

Lorsque Henri Cartier Bresson nous livre cette photographie, il ne nous livre pas qu’un travail graphique. Il nous livre également un morceau d’histoire, un Paris touché par des inondations, les moyens de bords pour se déplacer. Cette photo est un témoignage du passé. La densité du noir, la teneur des gris des bâtiments du fond … tout cela n’est pas d’une importance majeure. Tout le travail de Henri Cartier Bresson est pareil, chaque photographie est un condensé d’informations et l’on passerait des heures à les regarder pour redécouvrir la mode de l’époque, les jouets de gosses, les formes des voitures et tout ce qui a fait ces années.

Ci-dessous, ceci est une photographie de Alan Schaller.

Cette photographie est graphiquement excellente, mais quel témoignage de l’histoire de nos rues laissera-t-elle aux générations futures ? Un personnage, un rayon lumineux, un mur en brique ?

Un balcon, des gens en contre-jour dont on ne voit rien ? Je l’avoue, le noir est joli et profond. Mais il ne transporte aucune information, il est juste noir. On comprend l’intérêt de l’imprimeur pour travailler sur la profondeur des noirs, à part quelques très jolies zones de blanc le plus gros des photos d’Alan Schaller est noir.

Alan se dit photographe de rue. Mais ce n’est pas ça la photographie de rue. La photographie de rue, c’est avant tout l’enregistrement d’une époque, la documentation de la façon de vivre dans les rues. Elle répond aux questions que se poseront les générations futures sur la façon dont on vivait. C’est un témoignage, un enregistrement de petits évènements tous insignifiants, mais qui, mis ensembles, nous montrent une époque, un art de vivre, un voyage dans le temps et dans l’espace.

Alan Schaller est un photographe graphique et abstrait. La rue lui fournit les outils pour qu’il fasse ses images, mais la plupart de ses images n’ont pas grand chose à voir avec de la photographie de rue.

La galerie Instagram d’Alan Schaller https://www.instagram.com/alan_schaller/