Je viens de finir mon tour d’horizon de l’intelligence artificielle en suivant les cours de Franck Yu https://cs50.harvard.edu/ai/2023/ sur le sujet. J’en ai retenu au moins deux choses:
- Je n’aime pas ça, l’idée qu’un ordinateur puisse faire des choix en fonction de critères qui échappent au commun des mortels est une idée qui me déplait fortement. Principalement parce que cela donne un pouvoir démesuré à une caste de technocrates qui sont à l’origine des critères de décision.
- La seconde dépend directement de la première: l’intelligence artificielle n’existe pas. J’entends par là que le terme d’intelligence artificielle est trompeur, car il n’y a aucune intelligence derrière, mais juste une suite d’algorithmes et de paramètres que seule cette caste de technocrates comprend.
Lorsqu’un ordinateur joue aux échecs, il se contente de profiter de son énorme puissance de calcul pour estimer tous les coups possibles aussi loin que sa puissance le lui permet, d’en estimer une valeur en fonction de critères connus (nombre et placement des pièces), puis de choisir le coup qui compte le plus de points. Il n’y aucune stratégie, aucun instinct, aucune intelligence derrière les coups d’un ordinateur, juste des calculs dans une proportion qu’aucun cerveau humain ne peut égaler.
Mais celui qui apprend, me direz-vous. L’ordinateur se contente d’enregistrer les mouvements qu’il a joué et de leur attribuer une note selon qu’il ai gagné ou perdu la partie. Il n’a plus qu’à regarder dans cette base de données la valeur des mouvements avant de jouer.
L’humain lui n’a qu’une puissance de calcul dérisoire et une mémoire de poisson rouge à côté. Il joue avec des stratégies, de l’expérience, de l’instinct. Et pourtant, malgré l’inégalité des forces, il gagne encore contre la machine. C’est cela la vraie intelligence.
Je vous vois arriver avec les réseaux de neurones. Ils apprennent à lire, à analyser une image, même une vidéo. C’est vrai, mais là aussi, il n’y a aucune intelligence. Chaque neurone dispose d’un algorithme ou il multiplie des valeurs par des poids, puis rajoute un biais qu’il a estimé en fonction d’un algorithme tout aussi simple qu’il a utilisé lorsqu’on lui a donné des valeurs de référence.
Encore une fois, cela fonctionne grace `a la puissance de calcul incroyablement élevée d’un ordinateur et malgré cela, l’ordinateur fera toujours une analyse moins bonne qu’un être humain. Il se trompera en lisant des chiffres, verra quelque chose qui n’existe pas dans une photographie. Parce qu’il n’est pas intelligent, il se contente de comparer statistiquement des données en fonction d’autres données.