Je pose la question sérieusement, bien que tenté de répondre “oui”, les choses ne sont peut-être pas aussi évidentes que cela. Mais laissez-moi poursuivre ma question, car elle est incomplète ainsi posée.
Sommes-nous le fruit de notre éducation ou de notre génération ?
Voyez-vous un peu mieux maintenant ce qui se prépare à l’horizon ?
Au niveau biologique déjà, nous sommes le fruits de millions d’années d’évolutions et de sélections naturelles et de 10,000 ans de civilisation. Pourquoi mettre dans la même phrase la notion de “sélection naturelle” et celle de “civilisation” ? la réponse est simple, parce que la civilisation a tendance à effacer les contraintes environnementales qui sont nécessaires à la sélection naturelle. En d’autres termes, nous avons cessé d’évoluer il y a environ 10,000 ans parce que nous avons commencé à adapter notre environnement à notre propre nature.
Le processus de sélection naturelle est la réaction du vivant en fonction de son environnement, le principe de civilisation, c’est le contraire.
Nous sommes donc entrés dans une longue phase de dégénérescence par manque d’évolution et nous n’avons cessé de nous adapter en inventant les moyens de contrer les effets de cette dégénérescence. Ainsi est né la médecine, par exemple, dont le rôle est d’en effacer les symptômes que nous considérons maintenant comme normaux.
Une autre très grande invention de la civilisation est l’école. Par défaut, le cerveau des enfants ne fait que s’adapter à un environnement en apprenant ce qui est nécessaire à leur survie. En gros, les enfants regardent ce que font les adultes et apprennent à faire pareil.
L’école consiste donc à créer un environnement artificiel ou l’on exprime un environnement qui n’a pas grand chose à voir avec l’environnement réel afin de les formater dans un sens voulu. Ainsi l’enfant n’apprend pas en voyant ses parents faire, il apprend ce que la société veut lui apprendre parce que la société estime que dans son développement, elle doit enseigner aux enfants ce qui lui sera utile plus tard.
Nous sommes bien le fruit de notre éducation, mais cette éducation n’est pas le fait des parents, mais de la société et en fonction de besoins ponctuels. Ce qui fait que nous sommes surtout le fruit de notre génération.