Je vous invite aujourd’hui à découvrir un photographe dont j’apprécie particulièrement une partie du travail.
Charles Harris n’est pas un grand photographe international, membre de Magnum, édité en tête des plus grands magazines. C’est un photographe industriel et amateur dont certaines photographies pourtant le rapprochent des plus grands.
Son travail en Kodakchrome est particulièrement intéressant, l’association des couleurs de ce film légendaires et les compositions audacieuses de Charles Harris font un combo gagnant.
Le reste de cette série pourra être admirée sur sa galerie LFI (lien ci-dessous)
https://lfi-online.de/en/gallery/charles-harris-345348/kodachrome.html
Ce travail a le mérite de nous rappeler qu’au temps du film, le photographe n’achetait pas un film pour sa fidélité des couleurs (en dehors de l’Ekta qu’on utilisait justement à cause de cela), mais parce que chaque film avait ce tempérament, cette saturation unique, ce contraste différent qui en faisait notre préférence.
Rien n’est plus ennuyant aujourd’hui que ces Nikon et ces Canon dont la fidélité sans faille des couleurs se transcrit par une platitude ennuyeuse des images qu’ils donnent, condamnant les photographes à user de filtres en tous genres dans C1 pour retrouver un semblant de différent. Fujifilm utilise des profiles de films, certes cela a le mérite d’exister. Mais seul Leica impose un style de couleur propre à la marque, je dirais même propre à chaque boitier, forçant le photographe à s’adapter à une contrainte et à en faire meilleur usage.