Je vais arroser les fleurs
C’est la saison sèche en Thaïlande, il n’a pas plu depuis plusieurs mois et le sol craque. Pour arroser les plantes dans le Lumpini Park, les jardiniers sortent les grands moyens.
C’est la saison sèche en Thaïlande, il n’a pas plu depuis plusieurs mois et le sol craque. Pour arroser les plantes dans le Lumpini Park, les jardiniers sortent les grands moyens.
Le principe consiste à pré-régler l’objectif sur une distance fixe, ici un mètre cinquante centimètres, puis de déclencher au moment juste ou le sujet passe à cette distance de l’appareil. Bien entendu, on compte sur un peu de profondeur de champ, ici j’utilise un 28 mm fermé à 4.
L’appareil est porté a main levée, on prend la photo au jugé, sans même viser. Au bout d’un moment, l’habitude vient, on cadre et on estime la distance sans trop y penser, l’habitude des doigts font qu’ils savent par avance comment placer la caméra et à quel moment déclencher.
C’est une technique très commune et très simple qui s’appuie sur le développement d’une habitude (erreur et correction) pour améliorer une compétence. C’est presque une photographie physique, ou le corps calcule et agit seul. Malheureusement, elle est peu utilisée avec les appareils modernes, surtout parce que ceux-ci font la mise au point tous seuls et empêchent l’acquisition d’une connaissance par corrections d’erreurs.
Par contre, cette technique se prête très bien au Leica M, appareil discret qui tient parfaitement dans la main et dont la mise au point irrémédiablement manuelle permet de s’amuser à tout.
Je mets ici mes premiers essais, pas trop mal réussis. Je mettrai les suivants, qui ne pourront être que meilleurs, sur une galerie dédiée de LFI (lien ci-dessous).
https://lfi-online.de/en/gallery/stephane-t-850354/c3-80-la-sauvette.html
Nous sommes dimanche, milieu d’après midi et il fait un soleil de plomb. Parti de l’autre bout de la ville, je marche déjà depuis huit kilomètres dans un espèce de no man’s land fait d’axe routiers aussi larges qu’une autoroute et de zones de bureaux.
Mon GPS m’invite dans une petite rue, puis dans un chemin presque désert. Quelques chiens errants et sur ma droite, un cimetière de wagons. Je prends quelques photos, lorsqu’un individu masqué, des pieds à la tête sort d’entre deux wagons et me crie en Thaïlandais de rentrer plus avant entre les wagons.
Bien que je ne comprenne pas un mot de Thaïlandais, il me semble toujours les comprendre tant ils ont ce talent de communication.
Je me glisse donc entre deux wagons qui me laissent à peine passer et découvre ceci.
Je n’ai pas eu ces shots directement depuis le Leica. En partant des JPG couleurs du M9, j’ai appliqué un filtre Tri-X (plus quelques changements sur l’exposition).
Un samedi comme un autre dans les rues de Bangkok. Toutes ces images sont des JPG directement sorties d’un Leica M9, certaines ont été ajustées (redressées et ajustement de l’exposition).
Sur les marchés, les Thaïlandais utilisent des parasols pour se protéger du soleil.
Les deux photographies ont été faites sur un pont ou une femme prenait en photographie une autre femme.
Premier jour avec un Voitlander Ultron 28f2. Premier sentiment, sans être volumineux, l’objectif est plus gros que le 21f4 ou le 40f1.4 de la même marque. La finition est meilleure, la bague du diaphragme est beaucoup plus douce et la distance entre chaque cran me paraît plus régulière (bien que la séparation entre 16 et 22 est tout de même plus courte que les autres). La bague de mise au point et douce, rien à dire de ce côté là. La fabrication est sérieuse.
D’un point de vue optique, l’objectif est bien meilleur que mes autres objectifs Voigtlander dès la pleine ouverture, au point de me faire hésiter à acquérir les autres modèles de la gamme Ultron. Le vignetting est beaucoup moins présent et la qualité reste très bonne jusque dans les angles (ça change du 40f1.4 et de ses coins flous).
Globalement, Voigtlander faisait de très bons objectifs, avec ce 28, ils sont maintenant excellents.
Un nouveau Mac Donald a ouvert à Bangkok.
Habitué au 40mm et au 21mm, j’ai du mal à me placer dès le premier jour avec le 28mm, focale grand angle intermédiaire que je confonds parfois avec l’angle plus serré du 40. Je suis alors surpris de découvrir sur le LCD une scène qui ne correspond pas à l’image que je m’en faisais.
En fait, le 28mm correspond au cadre le plus grand du viseur du M9, ce qui en fait l’objectif le plus naturel pour ce boitier: ce qu’on voit dans le viseur sera ce qu’on voit sur la photo (enfin, c’est un viseur Leica, donc faut pas rêver quand même).
Mais que font-ils sous la table ?
Je n’ai aucun doute que le 28mm de Leica est excellent, mais est-il aussi bon qu’il est cher ? À n’en pas douter, le Voigtlander représente une alternative tout à fait viable au Leica, avec sa fabrication tout métal et d’excellentes qualités optiques dans un prix raisonnable. Il a tout pour satisfaire l’amateur averti.
Dans les 700 Euro, prix du neuf, je n’irai pas dépenser plusieurs milliers d’Euro pour acquérir son équivalent dans la marque au point rouge.