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December 2023

Sécurité sociale des expatriés

  • Humeurs

J’ai été expatrié pendant plus de 20 ans, très longtemps, j’ai simplement ignoré le besoin d’avoir une assurance qui pouvait couvrir mes coûts de soins médicaux. C’est une erreur, jeunes et sans enfants, nous nous croyons invincibles, mais en vieillissant et lorsque la famille s’agrandit, l’expérience m’a montré qu’il faut mieux investir quelques centaines d’Euro par mois et avoir un filet de secours.

L’histoire de Fred Evrard est terrible, mais à ses problèmes de santé, Fred a eu des problèmes financiers énormes car au delà de l’opération qu’il a subi, se sont ajoutés des frais considérables à cause des complications. Ce filet lui a manqué. C’est un exemple, mais c’est aussi une leçon. J’ai 53 ans, je fais très attention `a ce que je mange et à mon mode de vie, mais Fred aussi faisait très attention.

Une opération mineur se chiffre déjà en dizaines de milliers d’Euro. Une opération importante, comme celle qu’a subit Fred, dépasse les 100,000 Euro. Qui a envie de rajouter à des problèmes de santé des problèmes d’argent ?

Pour l’expatrié en Europe, dans la plupart des cas le problème ne se pose pas. L’idée en général est qu’un citoyen d’un pays Européen résidant dans un pays Européen bénéficie d’une couverture sociale équivalente dans son pays de résidence. Il convient de se renseigner au cas par cas pour confirmer cela, mais je ne serais pas plus inquiet dans ce cas particulier.

Pour les autres pays du monde, la situation est plus compliquée car différente pour chaque pays. Singapour, pays ou j’ai longtemps vécu, n’offre aucune sécurité sociale aux expatriés, ni à leur famille. En Thaïlande, une sécurité sociale est offerte à celui qui travaille, mais sa famille n’est pas couverte. Dans les faits, cette sécurité sociale d’ailleurs n’est pas un système de remboursement de soins, c’est juste un accès gratuit à un hôpital public, mais aucun soin fait en dehors ne sera remboursé.

Pour le Français, ou qu’il soit sur la planète, s’offrent deux solutions:

Une assurance privée au cas par cas, la même qui s’offre à tous les expatriés et parfois mêmes aux locaux partout sur la planète. C’est l’affaire d’un questionnaire médical, souvent l’assurance ne couvrira pas les problèmes de santé antérieurs, et l’affaire est jouée. Chaque membre de la famille est couvert indépendement.

La CFE (Caisse des Français à l’Étranger) qui couvre l’ensemble de la famille d’un Français (même si certains membres de la famille ne sont pas Français). Ici, pas de questionnaire médical, après une période de carence de trois mois (sauf dans certains cas), la CFE couvre tous les actes médicaux dans les mêmes conditions que la Sécurité Sociale en France. Tous les membres de la famille sont couverts dans le forfait, le prix dépend de la personne la plus âgée (quelques centaines d’Euro par mois). La CFE permet une couverture à l’étranger et immédiatement en France en cas de retour (même temporaire).

À noter que la CFE permet également de souscrire à une mutuelle complémentaire dans les mêmes conditions qu’un résident Français (c’est la même mutuelle, on la souscrit de la même façon qu’un Français résidant en France).

La CFE est un organisme privé, mais elle remplit un devoir d’état, elle est liée à des obligations. Elle ne peut pas refuser de vous assurer parce que vous avez des antécédents (contrairement à une assurance privée). Elle ne peut pas exclure des maladies, elle doit vous couvrir dans les mêmes conditions que la sécurité sociale en France. Elle est ouverte à tous les Français et leur famille ou qu’ils résident dans le monde, c’est un droit.

Il y un chat dans le shampoing

Pour faire une photo de chat, c’est pas très compliqué: trouvez un chat, prenez le en photo. Comme il a l’ouïe très fine, il va entendre le déclic de l’appareil (et pourtant, un M9, ça fait pas beaucoup de bruit) et il va chercher d’ou vient le bruit, maintenant refaite la même photo du chat qui vous regarde en se demandant ce que c’est que cette bête là.

L’être ou l’avoir

Artralab vient de sortir un 50mm F1.2 en version limitée couleur or. L’objectif a été littéralement pris d’assaut, puisqu’à l’heure ou j’écris ces lignes, il n’y en a déjà plus.

Artralab n’est qu’un obscure fabricant Chinois d’objectifs de seconde zone, la marque n’a aucun historique, n’a sorti aucun objectif légendaire dans son catalogue, ni même dans son histoire. Cela a pourtant suffit pour convaincre le collectionneur affamé de s’approprier le premier objectif un peu bling bling de la marque.

Ma rentrée dans le monde Leica m’a fait découvrir la vision du collectionneur compulsif dans le monde de la photographie. Au moment ou je suis allé acheté une batterie de rechange pour mon M9, un client et un vendeur étaient en admiration devant un Leica. Le client me regarda en disant: “M11” et le vendeur rajouta “P”.

Cela m’a fait beaucoup réfléchir à quelques concepts, dont celui du “j’ai des thunes” parfaitement expliqué dans la vidéo ci-dessous ou au delà de l’inutilité de posséder un appareil photographique à plus de 8 000 Euros pour ne pas faire de photographies, certains s’achètent des montres Suisses à l’air du téléphone portable.

Une fois l’avoir mis de côté, il reste l’être et les deux concepts qui accompagnent l’utilisateur d’un appareil photographique, à savoir:

  • L’expérience
  • La finalité de l’appareil (l’outil créatif qui permet de faire des photos)

On comprend alors que la simple finalité de faire des photographies n’est qu’un des objectifs de l’utilisation d’un Leica, ce n’est même pas celui ou il est le meilleur. Si je voulais le meilleur, j’achèterais tout de suite un Nikon Z8 ou un Fujifilm moyen format, ça me coûterait moins d’argent et j’aurais surement un meilleur résultat.

L’expérience de l’utilisation, c’est à dire les limitations du capteur, la mise au point manuelle et le télémètre, l’exposition approximative, le traitement absolument égal de toutes les images (ici, pas d’AI embarquée pour rattraper les bêtises) font parties intégrante de l’expérience d’utiliser un Leica.

Car Leica n’est pas le meilleur appareil photographique, ce n’est pas le plus rapide et ce n’est certainement pas celui que j’utiliserais si j’étais professionnel et que mes revenus dépendaient de mon appareil photographique. Leica, c’est avant tout un outil qui apporte une expérience à son utilisateur. En refusant de s’adapter à son propriétaire, un Leica l’oblige à revenir à une vision technique de la photographie.

On ne peut plus ignorer la profondeur de champ et son rapport avec la focale et l’ouverture du diaphragme. Ce qui nous pousse à étudier la vitesse d’obturation. La limite de sensibilité du capteur CCD du M9 n’assure aucun filet de sécurité lors de prises de vues dans des conditions difficiles, il faut parier entre ouverture et sa capacité à retenir sa respiration à basse vitesse d’obturation. La linéarité de la cellule pénalise celui qui n’en maitrise pas les défauts dans les contre-jours.

L’expérience Leica, elle fait les vrais photographes. C’est à dire des techniciens qui connaissent leur matériel et font une image sur le terrain en maitrisant tous les paramètres.