Jouant avec les ombres et les couleurs vives des maisons de Burano, en Italie. Mirko se montre un digne héritier de la photographie Italienne.
Reflets de couleurs, compositions graphiques et snapshots de la rue, Mirko se montre un photographe brillant. Je ne commente pas plus que cela, les images parlent d’elles mêmes.
Nous sommes dimanche, milieu d’après midi et il fait un soleil de plomb. Parti de l’autre bout de la ville, je marche déjà depuis huit kilomètres dans un espèce de no man’s land fait d’axe routiers aussi larges qu’une autoroute et de zones de bureaux.
Mon GPS m’invite dans une petite rue, puis dans un chemin presque désert. Quelques chiens errants et sur ma droite, un cimetière de wagons. Je prends quelques photos, lorsqu’un individu masqué, des pieds à la tête sort d’entre deux wagons et me crie en Thaïlandais de rentrer plus avant entre les wagons.
Bien que je ne comprenne pas un mot de Thaïlandais, il me semble toujours les comprendre tant ils ont ce talent de communication.
Je me glisse donc entre deux wagons qui me laissent à peine passer et découvre ceci.
Découvrez Alan Schaller qui nous présente l’imprimerie spécialisée en Italie pour éditer les livres de photographie.
Alan Schaller est un excellent photographe avec un style graphique qui touche parfois à l’abstrait tout à fait excellent. Il est ambassadeur Leica. Dans toutes ses vidéos, il se montre avec un M11 et un objectif Leica, il rencontre d’autres photographes qui tous, sans exception, sont équipés de Leica et ils chantent ensemble “Leica Sun” pour faire venir le soleil.
Parfois ils cite Henri Cartier Bresson comme une référence, oubliant au passage que Cartier Bresson n’avait que faire de la profondeur des noirs sur ses livres parce que ses photographies contenaient trop d’informations et il y avait trop peu de place pour mettre du noir.
Lorsque Henri Cartier Bresson nous livre cette photographie, il ne nous livre pas qu’un travail graphique. Il nous livre également un morceau d’histoire, un Paris touché par des inondations, les moyens de bords pour se déplacer. Cette photo est un témoignage du passé. La densité du noir, la teneur des gris des bâtiments du fond … tout cela n’est pas d’une importance majeure. Tout le travail de Henri Cartier Bresson est pareil, chaque photographie est un condensé d’informations et l’on passerait des heures à les regarder pour redécouvrir la mode de l’époque, les jouets de gosses, les formes des voitures et tout ce qui a fait ces années.
Ci-dessous, ceci est une photographie de Alan Schaller.
Cette photographie est graphiquement excellente, mais quel témoignage de l’histoire de nos rues laissera-t-elle aux générations futures ? Un personnage, un rayon lumineux, un mur en brique ?
Un balcon, des gens en contre-jour dont on ne voit rien ? Je l’avoue, le noir est joli et profond. Mais il ne transporte aucune information, il est juste noir. On comprend l’intérêt de l’imprimeur pour travailler sur la profondeur des noirs, à part quelques très jolies zones de blanc le plus gros des photos d’Alan Schaller est noir.
Alan se dit photographe de rue. Mais ce n’est pas ça la photographie de rue. La photographie de rue, c’est avant tout l’enregistrement d’une époque, la documentation de la façon de vivre dans les rues. Elle répond aux questions que se poseront les générations futures sur la façon dont on vivait. C’est un témoignage, un enregistrement de petits évènements tous insignifiants, mais qui, mis ensembles, nous montrent une époque, un art de vivre, un voyage dans le temps et dans l’espace.
Alan Schaller est un photographe graphique et abstrait. La rue lui fournit les outils pour qu’il fasse ses images, mais la plupart de ses images n’ont pas grand chose à voir avec de la photographie de rue.
Je n’ai pas eu ces shots directement depuis le Leica. En partant des JPG couleurs du M9, j’ai appliqué un filtre Tri-X (plus quelques changements sur l’exposition).
Un samedi comme un autre dans les rues de Bangkok. Toutes ces images sont des JPG directement sorties d’un Leica M9, certaines ont été ajustées (redressées et ajustement de l’exposition).