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Les 10 règles du vivre à l’étranger

Règle 1: Ne rallongez pas votre séjour plus longtemps que votre visa ne vous y autorise. Tous les pays ne sont pas comme la France et il n’est pas forcément bon être immigrant illégal partout. En fait, c’est même quasiment très mauvais partout.

Règle 2: Prenez une assurance médicale si vous souhaitez être couverts. Tous les Français ont le droit de souscrire à la CFE, celle-ci vous assure une couverture médicale équivalente à la SS Française partout dans le monde et en France lors de séjours temporaires ou au moment de votre retour. Là encore, tous les pays ne sont pas comme la France et dans la plupart d’entres eux (hors UE), vous n’aurez aucune couverture sociale offerte par le gouvernement.

Règle 3: Le travail n’est pas un droit. La plupart des pays de la planète veulent bien vous accueillir en bon touriste qui vient dépenser son argent. Mais très peu vous donne le droit de travailler sans une autorisation préalable. Il y a une tolérance, vous avez le droit de lire vos emails professionnels lors de vos vacances. Mais, en général, la tolérance s’arrête là et il vous faudra un visa de travail pour aller plus loin. Attention, le travail ne dépend pas de l’adresse de l’employeur mais de l’endroit ou vous exercez votre activité.

Règle 4: Payez vos impôts. Si vous restez plus d’un certain temps dans un pays, souvent plus de 183 jours, vous devenez résident fiscal et vous avez des obligations fiscales. Ne pas remplir ces obligations fiscales fait de vous un fraudeur fiscal. Dans la plupart des pays, c’est un délit lourdement puni. La source de vos revenus ne dépend pas de l’adresse de votre employeur, mais de l’endroit ou vous exercez votre activité professionnelle. La résidence fiscale commence à la date de votre déménagement (et non pas 6 mois plus tard ni en début d’année prochaine).

Règle 5: Vous dépendez des lois de votre pays de résidence. Ce n’est pas parce que vous êtes Français que les lois Françaises s’appliquent pour vous lorsque vous êtes à l’étranger (elles s’appliquent sur certains points cependant). Vous n’êtes pas diplomate et les lois du pays qui vous accueille s’appliquent autant à vous qu’à n’importe quel résident. En cas de soucis avec la loi, le Consulat Français local pourra peut-être vous apporter une aide juridique, mais ils ne vous sortiront pas de prison pour prétexte que vous êtes Français. Vous répondrez de vos méfaits devant un tribunal local.

Règle 6: N’attendez aucune assistance du gouvernement local. En tant que résidents de longue durée dans un pays étranger, vous ne pourrez, dans la plupart des cas, obtenir d’aide sociale de la part des autorités locales. Ça veut dire qu’il va falloir payer l’école du gamin, votre assurance maladie, votre retraite. Les expats sont des gens qui s’assument.

Règle 7: Parlez la langue. Bon OK, c’est pas obligatoire et c’est surtout pas facile dans certains pays. Mais si vous restez longtemps dans un pays, il est préférable d’avoir quelques rudiments.

Règle 8: Ayez toujours une copie de votre passeport sur vous. Certains pays vous fournissent une carte d’identité (physique ou virtuelle). Gardez toujours sur vous le moyen de vous identifier auprès des autorités locales et un moyen de vous authentifier auprès de votre consulat (vous pouvez vous enregistrer auprès de votre consulat).

Règle 9: Vous n’êtes pas concernés par les affaires locales et la politique. Dans certains pays, critiquer un leader est un délit passible de prison. Vous n’êtes pas en France, critiquer la politique de votre pays d’accueil peut-être très mal vu. Si vous n’appréciez pas le gouvernement, quittez le pays, personne ne vous retient.

Règle 10: Ne cherchez pas le conflit avec les locaux avant d’être resté assez longtemps dans le pays d’accueil pour comprendre les conséquences potentielles de ce conflit. Les autorités judiciaires donneront souvent la préférence à leurs citoyens, ils parlent une langue que vous comprenez mal, utilisent des lois que vous ne maîtrisez pas. Il est courant pour un expat de se faire un peu avoir par les locaux, que ce soit un prix un peu plus élevé chez le marchant, une caution d’appartement non rendue. Tout cela fait parti du jeu, si vous n’êtes pas prêts à l’accepter, partir à l’étranger n’est pas pour vous.

Vous avez le droit de travailler à l’étranger.

C’est vrai, dans la plupart des pays du monde, vous avez parfaitement le droit de travailler à partir du moment ou vous avez acquis ce droit. C’est d’ailleurs également vrai en France. Vous avez le droit de travailler à partir du moment ou vous êtes inscrit à un registre professionnel (commerce ou métier), l’URSSAF (libéral) ou employé par une société ou un individu (salarié).

Dans les autres pays du monde, c’est un peu plus compliqué parce qu’avant d’avoir le droit de faire tout cela, il vous faut obtenir une autorisation préalable qu’on appelle souvent “working visa” et qui est un droit temporaire accordé à un étranger d’avoir une activité professionnelle. L’espace Schengen est un peu particulier dans le sens ou tous les Européens ont le droit de circuler et s’installer dans n’importe quel pays de la zone Schengen, mais parfois certaines démarches sont tout de même nécessaires.

Le visa de travail s’obtient souvent en étant sponsorisé par un employeur local. Certains pays ont des “digital nomad visa” qui permettent à des étrangers de s’y installer et de travailler lorsqu’on remplit certaines conditions (revenus, employeur à l’étranger). C’est le cas de la Malaisie ou de la Thaïlande.

Mais sans ce Graal, vous n’êtes pas pour autant démunis et vous conservez certains droits. Par exemple, vous avez le droit de faire du “business”, c’est à dire de représenter temporairement une entreprise étrangère dans le but d’établir des relations commerciales avec des entités locales. Ce droit est limité dans le temps (de quelques semaines à quelques mois) et il ne vous permet pas de travailler pour une entreprise locale. Ce droit vous permet d’assister à des réunions, des séminaires, voire des formations. Mais souvent, il ne vous permet pas d’avoir un rôle actif, comme donner une formation ou livrer et configurer un système à un client local (si la mission est de courte durée, il y a souvent une tolérance selon les pays, mais au delà d’une ou deux semaines il peut être nécessaire de demander un visa de travail de courte durée).

Souvent, vous avez également le droit de vaquer à vos occupations habituelles. C’est à dire que si vous lisez vos emails professionnels en vacances, cela ne sera jamais considéré comme du travail par une autorité locale.

Certains pays ont des niveaux de tolérance plus important que d’autres. La Thaïlande, par exemple, est peu regardante lorsqu’une activité n’entre pas en concurrence avec sa population locale. Mais renseignez-vous bien, car voyager en Thaïlande et écrire un blog ou faire des vidéos sur ses aventures, même non sans être rémunéré, cette activité est considérée comme un travail qui entre directement en concurrence avec les Thaïlandais.

Attention, j’attire votre attention que le fait de travailler dans un pays, que ce soit pour une entreprise locale ou étrangère, est un revenu de source locale qui peut être soumis à imposition. Ce n’est pas l’adresse de l’employeur qui définit la source des revenus, mais l’endroit ou le travail est exécuté, l’endroit ou vous êtes physiquement au moment ou vous le réalisez. Là encore, certains pays ont une certaine tolérance, la Chine par exemple ne taxe pas les revenus d’un employeur étranger pour les voyageurs qui restent sur son territoire moins de 90 jours. Au delà de 90 jours, si vous ne déclarez pas vos revenus, vous devenez ce qu’on appelle un fraudeur fiscal.

En bref, même si on retrouve une certaine consistance dans les règles, il convient de s’informer à l’avance sur la façon de procéder si vous souhaitez vous livrer à une activité professionnelle, même de courte durée, dans un pays étranger.

La dame au parapluie

Alors qu’il ne pleut pas et que le soleil est encore caché derrière les nuages, cette dame se promène sous un parapluie. Une question d’habitude, peut-être.

Ne plus payer ses impôts en France

Savez-vous qu’il est tout à fait possible de façon absolument légale de ne plus payer ses impôts en France. En fait, c’est extrêmement simple, c’est même parfaitement documenté par le FISC lui même. Il suffit de changer sa résidence fiscale.

Qu’est ce que la résidence fiscale ?

Votre résidence fiscale est celle du pays dans le quel vous résidez de façon habituelle. Si vous n’habitez pas en France, ou si la France n’est pas votre résidence principale, alors vous n’avez aucun devoir fiscal et ne devez rien au FISC Français.

Mon Dieu, si c’était si simple.

Chaque pays a sa façon propre de définir qui est et qui n’est pas résident fiscal. Comme ces lois ne sont pas harmonisées, il est même tout à fait possible d’avoir plusieurs résidences fiscales. Car avoir une résidence fiscale dans un pays n’est pas une excuse suffisante pour ne pas être résident fiscal dans un autre pays. Il est même théoriquement possible de n’avoir aucune résidence fiscale, cela suppose simplement de ne jamais remplir les conditions pour être résident fiscal quelque part (ce qui suppose de voyager beaucoup).

En France, est résident fiscal celui qui réside principalement en France. Attention, car si la loi parle d’un séjour de plus de 183 jours sur le territoire national, certains ont eu la surprise de se voir redresser même en ayant passé moins de temps que cela en France. C’est la notion de résidence principale qui compte. Ainsi, il ne suffit pas de passer plus de 183 jours à l’étranger pour ne plus être résident fiscal, il faut que votre résidence principale ne soit pas en France.

Ça ne vous empêche par d’avoir une résidence en France, une résidence secondaire pour les vacances d’été par exemple.

Est également résident fiscal celui dont le centre des intérêts économiques se situe en France. En bref, si plus de la moitié de vos revenus proviennent de France. Les dirigeants d’entreprises qui réalisent plus de 250 millions d’Euros en France sont résidents fiscaux également.

Est également résident fiscal celui qui travaille en France.

Le fait que vous ne soyez pas résident fiscal en France ne vous exempt pas de déclarer vos revenus en France. Maintenant que vous résidez à l’étranger, vous avez mis votre maison en location. Ce sont des revenus de source Française qui doivent être déclarés. Sur ces revenus vous payerez vos impôts en France à un taux fixe de 20% (au quel s’ajoute une CSG de 17.2%). Par contre, vous n’avez plus aucune obligation à déclarer vos revenus de source étrangère, ni vos comptes en banques ouverts à l’étranger. Les propriétaires immobiliers doivent également déclarer l’occupation de leurs biens (en location ou en résidence secondaire, surtout pas en résidence principale).

En fait, la différence principale entre le résident fiscal et le non résident fiscal porte sur ce qui est taxable et ce qui ne l’est pas. Le résident fiscal est engagé sur l’ensemble de ses revenus. Le non résident fiscal n’est engagé que sur les revenus dont la source est le pays dont il n’est pas résident.

Mais alors, est-il possible que vous ayez à payer des impôts deux fois ? Théoriquement, oui. Mais la France a signé des accords de non double imposition avec quasiment tous les pays de la planète afin que cela n’arrive pas. Ces accords ont priorité sur la loi locale de chaque pays et il vous faudra les consulter en cas de doute sur certains revenus.

Le fait qu’un pays n’impose pas ses résidents ne change rien au status de résident fiscal. Il n’y a aucun impôt aux UAE, mais tout résident qui passe plus de 183 jours à Dubai devient résident fiscal et peut même obtenir un TAX ID.

Certains pays n’imposent pas les revenus de source étrangère, c’est assez courant en Asie (Singapour, Chine les premières années). D’autres ne taxent ces revenus que lorsqu’ils sont remis dans le pays (Thaïlande). Mais encore faut-il comprendre la notion de sources de revenus correctement. Si le travail est effectué dans le pays, même si c’est pour un client qui se situe dans un pays étranger, ce n’est pas un source étrangère. Dans le cas d’un travail, il faut que ce dernier soit exécuté à l’étranger.

Vous changez de résidence fiscale à la date à la quelle vous changez de résidence. Lors de l’année du départ, ou l’année du retour, il y a un jour avant ou vous êtes encore résident fiscal d’un pays, et le jours après ou vous ne l’êtes plus. Ce changement ne se fait pas en fin d’année. Lors des contrôles, le FISC retient souvent la date du voyage en avion pour déterminer la date du changement de résidence fiscale.

Les entrepreneurs ne sont pas des tricheurs.

  • Humeurs

Déjà tout gamin, j’ai toujours détesté l’école. C’était comme une prison, un temps que tous les gamins devaient faire en punition de la vie qui leur était donnée. Je n’avais commis aucun crime et je ne comprenais pas pourquoi on attentait de la sorte à ma liberté.

J’ai réalisé bien plus tard qu’en fait, je n’aimais pas l’école parce que c’est un lieu de tricherie et de mensonges. N’étaient bons à l’école que ceux qui aimaient l’école. Ils donnaient aux professeurs ce que les professeurs voulaient, ils avaient de bonnes notes et c’est tout ce que l’école attendait d’eux. On ne réussit pas à l’école parce qu’on est savant ou intelligent, on réussit à l’école parce qu’on sait répondre aux questions posées par les professeurs.

La vie m’a donné raison, de toutes les relations que j’ai plus ou moins gardé de cette époque, les meilleurs à l’école sont devenus eux-mêmes professeurs des écoles et les cancres sont devenus entrepreneurs. Les cancres ne sont pas bons à l’école parce que l’école ne forme pas des entrepreneurs, elle forme des tricheurs et on ne réussit pas dans l’entreprenariat par la triche.

En 25 ans de carrière dans les startups, j’en ai tiré bien des leçons, mais une des plus importantes, ce n’est pas la seule, mais elle est importante, c’est qu’on ne monte pas une entreprise en trichant.

Les Japonais vantent rarement la qualité de leurs produits. Ils ont des méthodes marketing tout à fait efficaces, mais ils n’abordent que rarement la notion de qualité. Pourtant, lors d’un sondage sur la réputation des produits fait aux USA, ils arrivèrent premiers sur les critères de qualité. Tout simplement parce que les gens n’ont pas jugé les produits japonais sur ce que disait le marketing de ces produits, mais sur leurs qualités réelles.

Les japonais ne trichent pas. Il font des produits de qualité et quel que soit leur marketing, les gens savent que le produit est de qualité simplement parce qu’ils l’ont expérimenté.

Neuf startup sur dix échouent. Dans ces échecs, il y a de tout, des mauvaises idées, des mauvais produits, des mauvaises réalisations. Mais il y a aussi des bonnes idées et des bons produits bien réalisés. Mais ce qui est sur, c’est que celle qui réussit a une bonne idée, un bon produit et une excellente réalisation. Il n’y a pas de trucs, pas de raccourcis, pas de triche, le monde de l’entreprenariat est sans pitié. Lorsque vous montez votre entreprise, faites le bien. Ce n’est pas une garantie de succès, mais c’est un requis indispensable.

Petite fille dans les bras

Nous sommes vendredi soir, demain samedi, je dois aller à l’Alliance Française rendre quelques livres et en emprunter d’autres. L’AF est à trois kilomètres de l’appartement, habituellement, je fais ce trajet à pied et en profite pour prendre le Leica avec moi et shooter un peu dans les rues de Bangkok. Pour me motiver, je regarde les images que j’ai réalisé les semaines précédentes. C’est peut-être un peu orgueilleux, mais mes photographies sont celles avec les quelles j’ai la meilleure connection. Non que je me juge comme étant un grand photographe, mais simplement parce que ce sont les miennes, elles emportent toutes un morceau de moi même que je retrouve à chaque fois que les regarde.

Mauvaise nouvelle pour Guy Tenenbaum

  • Humeurs

Il y a quelques mois, Fred Evrard nous quittait, victime d’une récidive d’un cancer du colon. Je n’ai jamais connu, ni même suivi Fred Evrard. Il officiait principalement sur Youtube ou il enseignait comment ne pas nourrir le cancer en se privant de sucre et en jeûnant.

Le décès de Fred a causé un coup de stress important dans la communauté de ceux qui se reconnaissaient dans son message: on pouvait mourrir d’un cancer, même sous un régime cétogène, même en jeûnant.

Pourtant, il eu suffit à ces gens de lire “Fasting can save your life” de Herbert Shelton à la page 36 ou il nous annonce clairement:

Il y a ceux qui demandent: Jeûner peut-il guérir le cancer ? My réponse est que j’ai vu beaucoup de tumeurs cancéreuses réduire pendant un jeûne, je n’en ai jamais vu disparaître complètement“.

On parle ici de Herbert M.Shelton, l’homme qui conseillait des jeûnes de 40 jours et pour qui la notion de “jeûne intermittent” n’avait aucun sens en soit. Nous avons la réponse, le jeûne peut peut-être améliorer votre santé, mais il ne guérit pas le cancer.

Visiblement stressé de la mort de son ami, Guy Tenenbaum, auteur de plusieurs livres sur la guérison de son cancer, a fait un test médical compliqué pour découvrir que lui aussi avait fait une récidive.

Loin de moi l’idée de donner des leçons sur le cancer, j’ai eu mon lot de souffrance mais j’ai échappé à celle-là. Je n’ai pas la moindre idée si ce que je sais, ce que j’ai lu, me permettrait de me sortir d’une telle situation. Mais il me semble logique que celui qui a exprimé sur le sujet un avis qui me paraît le plus raisonnable est Aajonous Vonderplanitz.

Si je comprends correctement son analyse, le cancer, ou la croissance d’une tumeur cancéreuse, n’est que le symptôme d’une intoxication générale du corps et son incapacité à se débarrasser de ses déchets par des voies plus naturelles (bactéries, virus, champignons …). Se débarrasser de la tumeur par un jeûne ne signifie pas qu’on a vidé les poubelles, mais juste qu’on a bloqué le corps dans un processus pour les éliminer.

Bref, toute la communauté des jeûneurs a oublié la partie la plus importante de son propre message: le symptôme n’est rien, le terrain est tout. Parfois, le terrain est tellement encrassé que le symptôme tue.