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Sommes-nous le fruit de notre éducation ?

  • Humeurs

Je pose la question sérieusement, bien que tenté de répondre “oui”, les choses ne sont peut-être pas aussi évidentes que cela. Mais laissez-moi poursuivre ma question, car elle est incomplète ainsi posée.

Sommes-nous le fruit de notre éducation ou de notre génération ?

Voyez-vous un peu mieux maintenant ce qui se prépare à l’horizon ?

Au niveau biologique déjà, nous sommes le fruits de millions d’années d’évolutions et de sélections naturelles et de 10,000 ans de civilisation. Pourquoi mettre dans la même phrase la notion de “sélection naturelle” et celle de “civilisation” ? la réponse est simple, parce que la civilisation a tendance à effacer les contraintes environnementales qui sont nécessaires à la sélection naturelle. En d’autres termes, nous avons cessé d’évoluer il y a environ 10,000 ans parce que nous avons commencé à adapter notre environnement à notre propre nature.

Le processus de sélection naturelle est la réaction du vivant en fonction de son environnement, le principe de civilisation, c’est le contraire.

Nous sommes donc entrés dans une longue phase de dégénérescence par manque d’évolution et nous n’avons cessé de nous adapter en inventant les moyens de contrer les effets de cette dégénérescence. Ainsi est né la médecine, par exemple, dont le rôle est d’en effacer les symptômes que nous considérons maintenant comme normaux.

Une autre très grande invention de la civilisation est l’école. Par défaut, le cerveau des enfants ne fait que s’adapter à un environnement en apprenant ce qui est nécessaire à leur survie. En gros, les enfants regardent ce que font les adultes et apprennent à faire pareil.

L’école consiste donc à créer un environnement artificiel ou l’on exprime un environnement qui n’a pas grand chose à voir avec l’environnement réel afin de les formater dans un sens voulu. Ainsi l’enfant n’apprend pas en voyant ses parents faire, il apprend ce que la société veut lui apprendre parce que la société estime que dans son développement, elle doit enseigner aux enfants ce qui lui sera utile plus tard.

Nous sommes bien le fruit de notre éducation, mais cette éducation n’est pas le fait des parents, mais de la société et en fonction de besoins ponctuels. Ce qui fait que nous sommes surtout le fruit de notre génération.

Sécurité sociale des expatriés

  • Humeurs

J’ai été expatrié pendant plus de 20 ans, très longtemps, j’ai simplement ignoré le besoin d’avoir une assurance qui pouvait couvrir mes coûts de soins médicaux. C’est une erreur, jeunes et sans enfants, nous nous croyons invincibles, mais en vieillissant et lorsque la famille s’agrandit, l’expérience m’a montré qu’il faut mieux investir quelques centaines d’Euro par mois et avoir un filet de secours.

L’histoire de Fred Evrard est terrible, mais à ses problèmes de santé, Fred a eu des problèmes financiers énormes car au delà de l’opération qu’il a subi, se sont ajoutés des frais considérables à cause des complications. Ce filet lui a manqué. C’est un exemple, mais c’est aussi une leçon. J’ai 53 ans, je fais très attention `a ce que je mange et à mon mode de vie, mais Fred aussi faisait très attention.

Une opération mineur se chiffre déjà en dizaines de milliers d’Euro. Une opération importante, comme celle qu’a subit Fred, dépasse les 100,000 Euro. Qui a envie de rajouter à des problèmes de santé des problèmes d’argent ?

Pour l’expatrié en Europe, dans la plupart des cas le problème ne se pose pas. L’idée en général est qu’un citoyen d’un pays Européen résidant dans un pays Européen bénéficie d’une couverture sociale équivalente dans son pays de résidence. Il convient de se renseigner au cas par cas pour confirmer cela, mais je ne serais pas plus inquiet dans ce cas particulier.

Pour les autres pays du monde, la situation est plus compliquée car différente pour chaque pays. Singapour, pays ou j’ai longtemps vécu, n’offre aucune sécurité sociale aux expatriés, ni à leur famille. En Thaïlande, une sécurité sociale est offerte à celui qui travaille, mais sa famille n’est pas couverte. Dans les faits, cette sécurité sociale d’ailleurs n’est pas un système de remboursement de soins, c’est juste un accès gratuit à un hôpital public, mais aucun soin fait en dehors ne sera remboursé.

Pour le Français, ou qu’il soit sur la planète, s’offrent deux solutions:

Une assurance privée au cas par cas, la même qui s’offre à tous les expatriés et parfois mêmes aux locaux partout sur la planète. C’est l’affaire d’un questionnaire médical, souvent l’assurance ne couvrira pas les problèmes de santé antérieurs, et l’affaire est jouée. Chaque membre de la famille est couvert indépendement.

La CFE (Caisse des Français à l’Étranger) qui couvre l’ensemble de la famille d’un Français (même si certains membres de la famille ne sont pas Français). Ici, pas de questionnaire médical, après une période de carence de trois mois (sauf dans certains cas), la CFE couvre tous les actes médicaux dans les mêmes conditions que la Sécurité Sociale en France. Tous les membres de la famille sont couverts dans le forfait, le prix dépend de la personne la plus âgée (quelques centaines d’Euro par mois). La CFE permet une couverture à l’étranger et immédiatement en France en cas de retour (même temporaire).

À noter que la CFE permet également de souscrire à une mutuelle complémentaire dans les mêmes conditions qu’un résident Français (c’est la même mutuelle, on la souscrit de la même façon qu’un Français résidant en France).

La CFE est un organisme privé, mais elle remplit un devoir d’état, elle est liée à des obligations. Elle ne peut pas refuser de vous assurer parce que vous avez des antécédents (contrairement à une assurance privée). Elle ne peut pas exclure des maladies, elle doit vous couvrir dans les mêmes conditions que la sécurité sociale en France. Elle est ouverte à tous les Français et leur famille ou qu’ils résident dans le monde, c’est un droit.