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Humeurs

Vous avez le droit de travailler à l’étranger.

C’est vrai, dans la plupart des pays du monde, vous avez parfaitement le droit de travailler à partir du moment ou vous avez acquis ce droit. C’est d’ailleurs également vrai en France. Vous avez le droit de travailler à partir du moment ou vous êtes inscrit à un registre professionnel (commerce ou métier), l’URSSAF (libéral) ou employé par une société ou un individu (salarié).

Dans les autres pays du monde, c’est un peu plus compliqué parce qu’avant d’avoir le droit de faire tout cela, il vous faut obtenir une autorisation préalable qu’on appelle souvent “working visa” et qui est un droit temporaire accordé à un étranger d’avoir une activité professionnelle. L’espace Schengen est un peu particulier dans le sens ou tous les Européens ont le droit de circuler et s’installer dans n’importe quel pays de la zone Schengen, mais parfois certaines démarches sont tout de même nécessaires.

Le visa de travail s’obtient souvent en étant sponsorisé par un employeur local. Certains pays ont des “digital nomad visa” qui permettent à des étrangers de s’y installer et de travailler lorsqu’on remplit certaines conditions (revenus, employeur à l’étranger). C’est le cas de la Malaisie ou de la Thaïlande.

Mais sans ce Graal, vous n’êtes pas pour autant démunis et vous conservez certains droits. Par exemple, vous avez le droit de faire du “business”, c’est à dire de représenter temporairement une entreprise étrangère dans le but d’établir des relations commerciales avec des entités locales. Ce droit est limité dans le temps (de quelques semaines à quelques mois) et il ne vous permet pas de travailler pour une entreprise locale. Ce droit vous permet d’assister à des réunions, des séminaires, voire des formations. Mais souvent, il ne vous permet pas d’avoir un rôle actif, comme donner une formation ou livrer et configurer un système à un client local (si la mission est de courte durée, il y a souvent une tolérance selon les pays, mais au delà d’une ou deux semaines il peut être nécessaire de demander un visa de travail de courte durée).

Souvent, vous avez également le droit de vaquer à vos occupations habituelles. C’est à dire que si vous lisez vos emails professionnels en vacances, cela ne sera jamais considéré comme du travail par une autorité locale.

Certains pays ont des niveaux de tolérance plus important que d’autres. La Thaïlande, par exemple, est peu regardante lorsqu’une activité n’entre pas en concurrence avec sa population locale. Mais renseignez-vous bien, car voyager en Thaïlande et écrire un blog ou faire des vidéos sur ses aventures, même non sans être rémunéré, cette activité est considérée comme un travail qui entre directement en concurrence avec les Thaïlandais.

Attention, j’attire votre attention que le fait de travailler dans un pays, que ce soit pour une entreprise locale ou étrangère, est un revenu de source locale qui peut être soumis à imposition. Ce n’est pas l’adresse de l’employeur qui définit la source des revenus, mais l’endroit ou le travail est exécuté, l’endroit ou vous êtes physiquement au moment ou vous le réalisez. Là encore, certains pays ont une certaine tolérance, la Chine par exemple ne taxe pas les revenus d’un employeur étranger pour les voyageurs qui restent sur son territoire moins de 90 jours. Au delà de 90 jours, si vous ne déclarez pas vos revenus, vous devenez ce qu’on appelle un fraudeur fiscal.

En bref, même si on retrouve une certaine consistance dans les règles, il convient de s’informer à l’avance sur la façon de procéder si vous souhaitez vous livrer à une activité professionnelle, même de courte durée, dans un pays étranger.

Ne plus payer ses impôts en France

Savez-vous qu’il est tout à fait possible de façon absolument légale de ne plus payer ses impôts en France. En fait, c’est extrêmement simple, c’est même parfaitement documenté par le FISC lui même. Il suffit de changer sa résidence fiscale.

Qu’est ce que la résidence fiscale ?

Votre résidence fiscale est celle du pays dans le quel vous résidez de façon habituelle. Si vous n’habitez pas en France, ou si la France n’est pas votre résidence principale, alors vous n’avez aucun devoir fiscal et ne devez rien au FISC Français.

Mon Dieu, si c’était si simple.

Chaque pays a sa façon propre de définir qui est et qui n’est pas résident fiscal. Comme ces lois ne sont pas harmonisées, il est même tout à fait possible d’avoir plusieurs résidences fiscales. Car avoir une résidence fiscale dans un pays n’est pas une excuse suffisante pour ne pas être résident fiscal dans un autre pays. Il est même théoriquement possible de n’avoir aucune résidence fiscale, cela suppose simplement de ne jamais remplir les conditions pour être résident fiscal quelque part (ce qui suppose de voyager beaucoup).

En France, est résident fiscal celui qui réside principalement en France. Attention, car si la loi parle d’un séjour de plus de 183 jours sur le territoire national, certains ont eu la surprise de se voir redresser même en ayant passé moins de temps que cela en France. C’est la notion de résidence principale qui compte. Ainsi, il ne suffit pas de passer plus de 183 jours à l’étranger pour ne plus être résident fiscal, il faut que votre résidence principale ne soit pas en France.

Ça ne vous empêche par d’avoir une résidence en France, une résidence secondaire pour les vacances d’été par exemple.

Est également résident fiscal celui dont le centre des intérêts économiques se situe en France. En bref, si plus de la moitié de vos revenus proviennent de France. Les dirigeants d’entreprises qui réalisent plus de 250 millions d’Euros en France sont résidents fiscaux également.

Est également résident fiscal celui qui travaille en France.

Le fait que vous ne soyez pas résident fiscal en France ne vous exempt pas de déclarer vos revenus en France. Maintenant que vous résidez à l’étranger, vous avez mis votre maison en location. Ce sont des revenus de source Française qui doivent être déclarés. Sur ces revenus vous payerez vos impôts en France à un taux fixe de 20% (au quel s’ajoute une CSG de 17.2%). Par contre, vous n’avez plus aucune obligation à déclarer vos revenus de source étrangère, ni vos comptes en banques ouverts à l’étranger. Les propriétaires immobiliers doivent également déclarer l’occupation de leurs biens (en location ou en résidence secondaire, surtout pas en résidence principale).

En fait, la différence principale entre le résident fiscal et le non résident fiscal porte sur ce qui est taxable et ce qui ne l’est pas. Le résident fiscal est engagé sur l’ensemble de ses revenus. Le non résident fiscal n’est engagé que sur les revenus dont la source est le pays dont il n’est pas résident.

Mais alors, est-il possible que vous ayez à payer des impôts deux fois ? Théoriquement, oui. Mais la France a signé des accords de non double imposition avec quasiment tous les pays de la planète afin que cela n’arrive pas. Ces accords ont priorité sur la loi locale de chaque pays et il vous faudra les consulter en cas de doute sur certains revenus.

Le fait qu’un pays n’impose pas ses résidents ne change rien au status de résident fiscal. Il n’y a aucun impôt aux UAE, mais tout résident qui passe plus de 183 jours à Dubai devient résident fiscal et peut même obtenir un TAX ID.

Certains pays n’imposent pas les revenus de source étrangère, c’est assez courant en Asie (Singapour, Chine les premières années). D’autres ne taxent ces revenus que lorsqu’ils sont remis dans le pays (Thaïlande). Mais encore faut-il comprendre la notion de sources de revenus correctement. Si le travail est effectué dans le pays, même si c’est pour un client qui se situe dans un pays étranger, ce n’est pas un source étrangère. Dans le cas d’un travail, il faut que ce dernier soit exécuté à l’étranger.

Vous changez de résidence fiscale à la date à la quelle vous changez de résidence. Lors de l’année du départ, ou l’année du retour, il y a un jour avant ou vous êtes encore résident fiscal d’un pays, et le jours après ou vous ne l’êtes plus. Ce changement ne se fait pas en fin d’année. Lors des contrôles, le FISC retient souvent la date du voyage en avion pour déterminer la date du changement de résidence fiscale.

Les entrepreneurs ne sont pas des tricheurs.

  • Humeurs

Déjà tout gamin, j’ai toujours détesté l’école. C’était comme une prison, un temps que tous les gamins devaient faire en punition de la vie qui leur était donnée. Je n’avais commis aucun crime et je ne comprenais pas pourquoi on attentait de la sorte à ma liberté.

J’ai réalisé bien plus tard qu’en fait, je n’aimais pas l’école parce que c’est un lieu de tricherie et de mensonges. N’étaient bons à l’école que ceux qui aimaient l’école. Ils donnaient aux professeurs ce que les professeurs voulaient, ils avaient de bonnes notes et c’est tout ce que l’école attendait d’eux. On ne réussit pas à l’école parce qu’on est savant ou intelligent, on réussit à l’école parce qu’on sait répondre aux questions posées par les professeurs.

La vie m’a donné raison, de toutes les relations que j’ai plus ou moins gardé de cette époque, les meilleurs à l’école sont devenus eux-mêmes professeurs des écoles et les cancres sont devenus entrepreneurs. Les cancres ne sont pas bons à l’école parce que l’école ne forme pas des entrepreneurs, elle forme des tricheurs et on ne réussit pas dans l’entreprenariat par la triche.

En 25 ans de carrière dans les startups, j’en ai tiré bien des leçons, mais une des plus importantes, ce n’est pas la seule, mais elle est importante, c’est qu’on ne monte pas une entreprise en trichant.

Les Japonais vantent rarement la qualité de leurs produits. Ils ont des méthodes marketing tout à fait efficaces, mais ils n’abordent que rarement la notion de qualité. Pourtant, lors d’un sondage sur la réputation des produits fait aux USA, ils arrivèrent premiers sur les critères de qualité. Tout simplement parce que les gens n’ont pas jugé les produits japonais sur ce que disait le marketing de ces produits, mais sur leurs qualités réelles.

Les japonais ne trichent pas. Il font des produits de qualité et quel que soit leur marketing, les gens savent que le produit est de qualité simplement parce qu’ils l’ont expérimenté.

Neuf startup sur dix échouent. Dans ces échecs, il y a de tout, des mauvaises idées, des mauvais produits, des mauvaises réalisations. Mais il y a aussi des bonnes idées et des bons produits bien réalisés. Mais ce qui est sur, c’est que celle qui réussit a une bonne idée, un bon produit et une excellente réalisation. Il n’y a pas de trucs, pas de raccourcis, pas de triche, le monde de l’entreprenariat est sans pitié. Lorsque vous montez votre entreprise, faites le bien. Ce n’est pas une garantie de succès, mais c’est un requis indispensable.

Petite fille dans les bras

Nous sommes vendredi soir, demain samedi, je dois aller à l’Alliance Française rendre quelques livres et en emprunter d’autres. L’AF est à trois kilomètres de l’appartement, habituellement, je fais ce trajet à pied et en profite pour prendre le Leica avec moi et shooter un peu dans les rues de Bangkok. Pour me motiver, je regarde les images que j’ai réalisé les semaines précédentes. C’est peut-être un peu orgueilleux, mais mes photographies sont celles avec les quelles j’ai la meilleure connection. Non que je me juge comme étant un grand photographe, mais simplement parce que ce sont les miennes, elles emportent toutes un morceau de moi même que je retrouve à chaque fois que les regarde.

Mauvaise nouvelle pour Guy Tenenbaum

  • Humeurs

Il y a quelques mois, Fred Evrard nous quittait, victime d’une récidive d’un cancer du colon. Je n’ai jamais connu, ni même suivi Fred Evrard. Il officiait principalement sur Youtube ou il enseignait comment ne pas nourrir le cancer en se privant de sucre et en jeûnant.

Le décès de Fred a causé un coup de stress important dans la communauté de ceux qui se reconnaissaient dans son message: on pouvait mourrir d’un cancer, même sous un régime cétogène, même en jeûnant.

Pourtant, il eu suffit à ces gens de lire “Fasting can save your life” de Herbert Shelton à la page 36 ou il nous annonce clairement:

Il y a ceux qui demandent: Jeûner peut-il guérir le cancer ? My réponse est que j’ai vu beaucoup de tumeurs cancéreuses réduire pendant un jeûne, je n’en ai jamais vu disparaître complètement“.

On parle ici de Herbert M.Shelton, l’homme qui conseillait des jeûnes de 40 jours et pour qui la notion de “jeûne intermittent” n’avait aucun sens en soit. Nous avons la réponse, le jeûne peut peut-être améliorer votre santé, mais il ne guérit pas le cancer.

Visiblement stressé de la mort de son ami, Guy Tenenbaum, auteur de plusieurs livres sur la guérison de son cancer, a fait un test médical compliqué pour découvrir que lui aussi avait fait une récidive.

Loin de moi l’idée de donner des leçons sur le cancer, j’ai eu mon lot de souffrance mais j’ai échappé à celle-là. Je n’ai pas la moindre idée si ce que je sais, ce que j’ai lu, me permettrait de me sortir d’une telle situation. Mais il me semble logique que celui qui a exprimé sur le sujet un avis qui me paraît le plus raisonnable est Aajonous Vonderplanitz.

Si je comprends correctement son analyse, le cancer, ou la croissance d’une tumeur cancéreuse, n’est que le symptôme d’une intoxication générale du corps et son incapacité à se débarrasser de ses déchets par des voies plus naturelles (bactéries, virus, champignons …). Se débarrasser de la tumeur par un jeûne ne signifie pas qu’on a vidé les poubelles, mais juste qu’on a bloqué le corps dans un processus pour les éliminer.

Bref, toute la communauté des jeûneurs a oublié la partie la plus importante de son propre message: le symptôme n’est rien, le terrain est tout. Parfois, le terrain est tellement encrassé que le symptôme tue.

Voulez-vous savoir comment fonctionne l’assistance sociale ?

  • Humeurs

Quand je parle d’assistance sociale, je parle de ces femmes qui rentrent dans votre vie privée sous le prétexte fallacieux de vous porter assistance et qui finissent par détruire tout ce qu’elles y trouvent. Vous voyez de qui je parle ?

Non ? tant mieux pour vous alors parce que ceux qui les ont rencontré ont fait une belle descente en enfer: famille brisée, internement en institution médicale et j’en passe et des meilleures.

Le film à ne pas rater est “I care a lot” sorti en 2020. Il raconte comment deux lesbiennes (sans enfants) arnaquent les personnes âgées de façon parfaitement légale: rapports mensongers, internement forcé dans une institution médicale, mise sous tutelle et liquidation des biens pour payer les frais. C’est simple, on dirait un témoignage d’une victime de ces requins. Ce ne serait pas à propos des personnes âgées, on reconnaîtrait presque les méthodes des AS de l’ASE.

Le film est extra-ordinaire, il est mauvais à souhait et finit même de façon loufoque, mais il est mordant de réalisme (enfin, les deux premiers tiers du films) quant aux méthodes de ces harpies lorsqu’elles ont repéré une proie et surtout sur leur profil psychologique.

À voir absolument.

Le Français, ce con qui dit toujours non.

  • Humeurs

Sur les 25 dernières années, j’en ai passé au moins 18 à l’étranger, mais plus important, j’en ai passé 23 à travailler quasi exclusivement à l’international. Sur ce laps de temps, j’ai côtoyé des Français, bien sur, mais aussi des Singapouriens, des Coréens, des Américains (dans le sens continental du terme), des Australiens, des Chinois, des Russes, des Suisses, des Saoudiens … j’en oublie surement un paquet, à part quelques pays d’Afrique et la Corée du Nord, j’ai du être en contact pour la réalisation d’un projet ou d’un autre avec des citoyens de tous les pays de la planète.

En fait, j’ai tellement travaillé à l’international, et même lorsque les gens avec qui je travaillais étaient Français, ils étaient aussi internationaux que moi, que j’en ai oublié les spécificité de ma propre culture et que j’en suis venu à avoir sur la France et son peuple un oeil extérieur.

Le Français, ce con qui dit toujours Non!

La culture, c’est un peu comme les accents, on remarque toujours celui des autres mais jamais le sien. Pourtant, les chocs culturels avec le Français sont légions, surtout lorsque celui-ci est un receveur d’ordre. La meilleure façon de s’en rendre compte est de voyager. Prenez l’avion et allez visiter Singapour. Vous arrivez, l’aéroport est grand, magnifiquement décoré, l’attente à la frontière est minime et tout est bien organisé, les baggages arrivent sur le tapis en quelques minutes. Sans exagérer, 20 minutes après avoir atterri, vous êtes dans le taxi.

Revenez en France, l’avion se pose sur le tarmac. Des bus arrivent 20 minutes plus tard pour transporter des passagers épuisés par 12 heures de vols. Après 15 minutes de bus, vous arrivez dans l’aéroport, c’est froid, c’est dégueulasse. Deux postes de frontières ouverts sur les 15 présents (une grève ou un jour normal à CDG ?) et vous êtes partis pour 50 minutes d’attentes juste pour viser le passeport. Quel que soit le temps d’attente, les baggages ne sont pas sur le tapis au moment d’y arriver … j’arrête là, vous voyez l’esprit.

J’exagère ? si peu. Cette mauvaise volonté du Français à essayer de présenter un visage positif se retrouve en permanence. Au niveau professionnel, toute nouvelle demande est un problème, elle fait d’abord face à un refus, puis à un “peut-être”. Au final, la demande sera implantée mais que d’énergie dépensée pour en arriver là. Le Français compense en étant généralement compétent.

Lorsqu’il fait face au Nord Américain (celui des US), c’est le clash. L’Américain est à l’exact opposé du Français. Il dit oui à tout avec un ton enthousiaste allant jusqu’à vous faire croire que votre nouvelle idée la meilleure qu’il ai jamais vu et qu’il donnera à votre requête une priorité absolue. Mais le Nord Américain est plus prompt à promettre qu’à livrer. Alors imaginez quand il fait face à un “Non” Français ce qu’il ressent (la situation dans l’autre sens est tout aussi peu productive, lorsque le Français est fier d’avoir tiré un “Oui” pour ne vient rien venir).

À l’international, le racisme est une partie intégrante de la façon de travailler. Entendons nous bien, je parle de “racisme” dans son sens littéral, il n’est nullement question de xénophobie ici, mais de reconnaissance des différences culturelles et de l’instinct de se regrouper. Ainsi, dans toutes les sociétés, il existe un plafond de verre qu’il est très difficile, parfois impossible, de briser et qui limite l’accès à des postes hiérarchiques à des gens qui sont du pays. C’est très vrai pour les sociétés Indiennes, par exemple, ou ils recomposent dans leur modèle hiérarchique leur propre modèle social. Mais c’est tout aussi vrai dans une société Française ou tous les postes de directions seront occupés quasi exclusivement par des Français, à défaut des Francophones ou des Européens.

Cette sorte d’instinct de regroupement n’est que la volonté de se comprendre entre gens d’une même culture.

Il n’y a rien de pire pour une société que d’essayer de s’implanter dans un pays sans utiliser une passerelle culturelle souvent représenté par un ressortissant du pays d’origine de la société vivant dans le pays de destination depuis assez longtemps pour en comprendre les nuances et différences culturelles et adapter la politique intérieure de la société.

Il y a trois types de rapports professionnels :

  • Un rapport hiérarchique (vous êtes donneur d’ordre)
  • Un rapport à égalité (vous êtes au même niveau que votre interlocuteur)
  • Un rapport hiérarchique (vous êtes receveur d’ordre)

Selon le type de rapport, une différence culturelle qui a un impact négatif dans un sens aura un impact souvent positif dans l’autre sens. Ceci signifie que deux personnes peuvent très bien travailler ensemble parce qu’elles sont dans un rapport hiérarchique donné, mais parce que ce rapport va changer (suite à une promotion, par exemple), la relation va se dégrader et peut mener à l’échec. Ceci seul justifie le plafond de verre culturel dont je parlais plus haut.

L’international paraît souvent comme une carrière intéressante, surtout dans le domaine de l’informatique. Mais attention cependant, au delà du choc culturel, se cache une situation qui n’est pas si rose. Travailler dans un autre pays signifie que vous serez l’étranger, dans de nombreux pays cela se traduit une absence totale de droit sociaux: pas d’assurance maladie, pas de points pour la retraite (les contrats d’expats des années 2000 à USD 25K par mois, école des gosses, assurances et loyers payés se sont réduis comme peau de chagrin). Votre visa dépend directement de votre employeur et ce dernier n’a bien souvent aucun compte à rendre et aucune obligation à vous garder. Vous perdez votre emploi et vous n’avez que quelques semaines pour plier armes et baggages et rentrer au pays.

Alors, êtes-vous prêt à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ?

Avez-vous lu Paul Graham ?

  • Humeurs

Aucun CTO, ni même aucun CEO, ne devrait s’attaquer à des projets en startup sans avoir lu Paul Graham.

Pendant presque 20 ans, j’ai été “serial CTO” (ou lead technique) pour des startups, certaines ont réussi des belles exits, d’autres se sont vautrées, mais j’ai toujours eu un instinct sur comment il fallait faire les choses techniques et un désaccord assez profond avec les pratiques habituelles de la profession.

Jusqu’à ce que je découvre que cette manière de travailler avait été formalisé par Paul Graham et que c’était même une clef vers le succès.

“If you’re running a startup, you had better be doing something odd. If not, you’re in big trouble.” (Hackers & Painters, Paul Graham).

Ce que Paul Graham exprime ici, c’est qu’une startup n’est pas une grande société et qu’elle ne résout pas des problèmes de grandes sociétés. Donc, elle ne devrait pas utiliser non plus les méthodes des grandes sociétés mais inventer une façon de travailler qui lui donne un avantage concurrentiel sur les grandes sociétés et, plus important encore, sur les autres startup.

En ceci, Paul Graham insiste sur le fait que plus une technologie est utilisée et moins elle représente un avantage concurrentiel et donc moins elle est intéressante dans la réalisation technique d’un projet. Ainsi, il avait choisi d’utiliser Lisp pour développer sa plateforme, bien que ce langage soit peu utilisé, Graham pensait qu’il offrait des possibilités que les autres langages en vogue, et donc largement utilisés, à l’époque (tels que Java) ne pouvaient pas offrir. L’avenir lui donna raison, Paul Graham a vendu sa société à Yahoo (très belle exit).

Aujourd’hui, je vois des jeunes CTO dans des startup essayer de résoudre des problèmes de grandes sociétés. Ils parlent d’organisation, d’Agilité, de redondance, de performances des équipes mais ils oublient que les startups n’ont pas de problèmes d’organisation, elles n’ont pas besoin d’être Agiles, elles n’ont pas d’équipe parce qu’elles n’ont pas d’argent et elles n’ont que faire de redondance parce qu’elles doivent d’abord créer un produit et un marché.

L’esclavage moderne

  • Humeurs

Vous croyiez que l’esclavage avait été aboli ? Re-pensez-y, rien n’a été aboli, il a juste changé de visage.

Revenons un instant au temps de l’esclavage, du vrai esclavage. Vous savez, ce noir d’Afrique enlevé de sa tribu par une autre tribu pour être vendu à une autre tribu avant d’être encore vendu au négrier chargé de le ramener dans des colonies ou il pourra être exploité dans un champs de coton.

Cet esclave là se vendait $800 en 1860. C’est pas cher ? ça fait tout de même $21,000 d’aujourd’hui pour un esclave sauvage, non formé, qui ne comprend rien à rien et qui n’a aucune envie de travailler dans un champ de coton. Et la formation, ça fait une sérieuse différence, parce qu’à la même époque, l’esclave formé et prêt à travailler coûtait $2,000 ($56,000 d’aujourd’hui).

Sacré investissement, surtout qu’il n’en fallait pas qu’un. Et vu le prix, fallait mieux en prendre soin, parce qu’un esclave mort, ça vaut zéro. Donc, à ce prix, il fallait rajouter le logement, la nourriture, les soins et toutes les fournitures diverses pour que l’esclave reste en bonne santé et accepte de travailler. Il fallait également nourrir sa marmaille et s’assurer de sa bonne santé. Pas question de perdre un tel investissement.

Jusqu’au jour ou les exploitants ont compris qu’en donnant un salaire à des gens pour faire le même travail, sans s’occuper de les acheter, de les former, de les héberger, les nourrir et les soigner. Ça coûtait pas forcément beaucoup plus cher, mais c’était surement beaucoup plus simple. Avec un salaire moyen qui tournait autour de $500 par an dans les mêmes années, le salarié devait assumer lui même ses frais de bouches, d’hébergement, de santé ainsi que ceux de sa descendance et ce sans le moindre investissement initial de l’employeur.

Vous croyez peut-être que dans un soucis humaniste, nous avons mis fin à l’esclavage. Alors essayez donc d’expliquer pourquoi n’avons nous pas mis fin à la misère, aux famines et aux guerres ?

Non, l’homme n’a pas de soucis humaniste. Le meilleur père de famille s’occupe de sa famille et il n’a que faire de la misère du monde. Personne n’agit dans l’intérêt d’autrui. Si l’esclavagisme a été aboli, c’est parce que le salariat est bien plus intéressant d’un point de vue économique (il coûte moins cher) et sociétal (le salarié a l’impression d’être “libre”).

D’ailleurs, l’esclavage n’a jamais été aboli, il suffit de comprendre la définition du terme pour s’en convaincre. L’esclavage, c’est le travail forcé. Dans le salariat, l’employé touche de l’argent pour effectuer un travail. Cet argent représente son travail, c’est sa valeur, c’est la même chose.

Hors, tous les employés du monde payent des impôts et nul part il est dit qu’il peut le faire volontairement. Cet argent que nous donnons à l’état et qui n’est rien d’autre que notre travail est “obligatoire”, c’est exactement la même chose que du “travail forcé”.

L’esclavagisme aura été aboli lorsque la participation à l’impôt sera volontaire. D’ici là, le nom a changé, la forme a changé, mais le fond est en tous points identique. La plupart des membres de la société sont obligés de travailler et de donner le fruit de ce travail à un maitre.