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Humeurs

Ou sont les vrais photographes ?

J’ai, ces derniers temps, trainé sur le forum anglophone “Real Photographers”. Le forum en question a été créé par le fondateur du site mmc35, un site dédié à la photographie classique ou des auteurs partagent leur expérience de l’usage du film ou d’anciens appareils photographiques.

Il allait sans le moindre doute pour moi que le terme “Real Photographers” (les vrais photographes) désignait des gens passionnés et des forcenés techniques qui allaient tous parler de chimie photographique, de calculs sur les optiques et de thèses complexes sur la compositions dans un cadre 6×9. Je faisais mes premiers articles avec humilité, montrant quelques photographies faites au Leica en m’attendant à recevoir de sévères critiques.

J’ai appris en fait que le terme de vrais photographes faisait simplement référence au fait que l’ouverture d’un compte était conditionnée à la fourniture de sa véritable identité (sans même que cette identité ne soit vérifiée d’ailleurs), mais que cela n’avait aucun rapport avec une pratique approfondie des techniques de la photographie. “Real” ou “vrai” pour vraie personne.

Comme partout ailleurs, les discussions ont très vite tournées autour de la “créativité” et de “l’art”. Jusqu’à ce qu’un des intervenants montre quelques photographies floues et sans intérêt dans l’espoir de démontrer que la créativité pouvait même se passer des compétences techniques. C’est pathétique.

Il fût un temps ou la nature des équipements photographiques ne laissait aucun choix à leur utilisateur et ou il fallait en passer par l’appréhension et la compréhension de règles techniques telles que l’ouverture d’un diaphragme et le rapport avec la sensibilité du film et la vitesse d’obturation. Certains amateurs mêmes dédiaient une salle pour monter un petit laboratoire N&B ou ils développaient et tiraient leurs propres images (je l’ai fait).

La photographie est un voyage, l’image n’en est que sa destination. Les appareils photographiques modernes et les capacités de traitements des images des logiciels ont mis à porté la réalisation d’un travail professionnel à des amateurs incapables d’en comprendre les règles les plus basiques. Nous sommes inondées d’images techniquement correctes, même souvent photographiquement correctes, mais réalisées quasiment par le fruit du hasard ou d’algorithmes et non celui de la compétence et de l’expérience.

Les appareils photographiques modernes sont capables de tout, ils corrigent tout, même les flous de bougé ou les contre jours. Ils donnent des fichiers gigantesques dans les quels il devient possible de couper, de tailler, d’extraire tout et n’importe quoi à l’aide de programmes puissants et simples d’utilisations ou l’usage de l’IA permet en un ordre de détourer une image ou même de créer du contenu qui n’existe pas.

Tout ceci n’est pas de l’art, ce n’est pas de la technique, c’est juste de la triche. L’art n’a de valeur que dans le travail et la compétence qu’il transporte.

Dérèglement climatique, l’Arlésienne

  • Humeurs

C’est la mode absolue du moment, il faut qu’il y ai un dérèglement climatique. La terre se réchauffe bonne gens, n’augmentez pas trop le chauffage et sauvons l’énergie, tout le monde se caille, mais il fait plus chaud, l’important c’est d’y croire.

J’ai pris les relevés de température de New York et de Paris sur les 70 dernières années, il n’y a pas un degré d’écart. On me dit que le niveau de la mer a augmenté de 23 cm depuis 1900. Voila un chiffre suffisant pour engloutir des terres et des îles. Mais, invariablement, les mêmes terres et les mêmes îles sont toujours là en 2023.

Les arbres meurent à cause des changements de températures, des canicules et de l’excès de CO2. Mais personne ne constate que nul part les températures n’ont augmenté, les pluies n’ont diminué et que les arbres ont un besoin vital de CO2 pour supporter leur développement.

Le CO2, c’est 0.04% de l’atmosphère. Le CO2 humain, c’est 5% de tout cela, c’est à dire 0.002% du total de CO2 dans l’atmosphère. À 0.03% les plantes commencent à mourrir par manque de carbone.

Ce sur quoi je veux insister ici, c’est le tas de contradictions effarantes sur les quelles s’appuient les défenseurs de la thèse d’un dérèglement climatique.

Essayez donc de sortir ces informations à ces escrologistes, ils ne répondent jamais à aucun argument construit, ils ne suivent jamais un lien vers des relevés de températures, ils trouvent même absolument normal qu’un Bill Gates, grand pourfendeur de CO2, ai un bilan carbone supérieur à celui d’un pays d’Afrique.

Ils vous répondent invariablement que la “science” a validé le dérèglement climatique, oubliant ainsi que la “science” n’est pas une vérité révélée, mais que c’est au contraire la discipline du doute.

Ils ont érigé la science en religion et l’utilisent pour justifier tout et n’importe quoi. Des pandémies qui ne tuent personne, des réchauffements qui ne chauffent pas, du carbone qui tue … j’en passe et des meilleures. Je ne discute plus avec eux, ils ne discutent pas, ils prêchent pour leur sainte religion.

Le voyage est plus important que la destination

Depuis l’avènement des appareils photographiques digitaux, nous sommes submergés d’images. Il suffit au premier imbécile venu de prendre le dernier Nikon et de shooter en rafale n’importe quel sujet, sans même regarder dans le viseur, à plus de quinze images par seconde, dans le lot, il y en aura bien une de bonne.

Et c’est vrai, ces appareils sont extraordinaires à plus d’un titre et j’ai même vu un professionnel shooter un évènement sans jamais regarder dans le viseur. En fait, il ne manque que deux jambes pour se déplacer et un doigt pour appuyer sur le déclencheur et ces appareils n’auront même plus besoin du photographe pour les tenir.

On me dit dans mon oreillette que cela existe déjà, que ça s’appelle un drone et qu’opéré depuis une IA, il n’a, en effet, plus besoin d’un quelconque photographe.

Cette manière de faire fait peut-être de bonne photographies, mais elle ne fait pas des bons photographes. Je suis toujours béa d’admiration devant les archives de l’agence Magnum, ou des photographes, des vrais, avec un Leica, sans cellule, sans moteur et avec seulement 36 poses sur un film sortaient une série d’images et se permettaient encore d’en supprimer la plupart parce qu’elle ne répondaient pas à leurs critères de qualité (j’aimerais déjà savoir faire aussi bonne que les plus mauvaises qu’ils faisaient).

Je vous renvoie au livre “Magnum Contact Sheets”.

Nous ne manquons pas de bonnes photographies, mais de bons photographes. Loin de moi l’idée d’ailleurs de critiquer cette mauvaise façon de faire, je l’ai moi même pratiqué pendant des années. Mais c’est en ressortant mes vieux clichés, dont de nombreux sont faits au Voigtlander Bessa R2 que je me suis rendu compte que j’étais meilleur photographe avec les limitations d’un film qu’avec la liberté du digital.

Aujourd’hui, je règle mon appareil photo avant de sortir. Comme on choisit son film, je règle la saturation, la sensibilité, le “sharpening” et le contraste une fois pour toutes et, pour que chacune compte, je sors faire 36 photographies. Je n’enregistre que les JPG qui ne subissent aucun post-processing (ce qui n’est pas bon au cul de la caméra n’est pas bon tout court).

Review Leica M9

50 years ago, half of the watches sold in the world were coming from Switzerland. For some historical reason, Switzerland was the country to build watches. Unfortunately for them, in the 80’s the quartz and the watches built in Japan were about to revolutionize this market. More recently the rise of the smartphones, which are able to give the time more accurately than an atomic watch, came to end this market.

But Switzerland industry did not give up, they adopted a change of strategy to face the disparition of their market: they increased the price of their watches. And it worked. Less people buy watches from Switzerland, but they buy them very expensive.

So why do they buy those watches, since the cheapest mobile is better at giving time. They claim that they buy the Switzerland know how, the very high quality of hand made watches.

That’s BS.

They buy a social marker. They buy an expensive item to show to the face of the world that they have money.

Leica has a very similar history, they were the most important brand of camera for professional until Nikon released the F in the 70’s. The Digital cameras put an end on this market and Leica has become a very minor player now in professional photography.

They followed exactly the same strategy than the Switzerland watch factories: sell obsolete and very expensive cameras, and all the same, it worked!

Leica buyers claim that they buy a know how and a hand made high quality camera. That’s a crappy lie, any Leica camera is obsolete with a very average quality standard, a low reliability and a very unprofessional lack of serious support from the brand.

It does not stand one second the comparaison with a Nikon or a Canon in any aspect.

Let me give you an overview on my Leica M9:

– the rangefinder is correctly calibrated for the infinite, but the camera is not. It means that the sensor is not exactly where it should be, I have to manually correct each shot to be in focus (how is that even possible?)
– changing the lens is a nightmare, the locking mechanism does not work half the time.
– Leica does not offer anymore the firmware updates for download. I’m not saying that they don’t make any update anymore, but even the old firmwares are not available for download. Whatever firmware version I have, I stay with it.
– The sensor is a time bomb, it suffers some corrosion and Leica does not have any solution anymore to repair it. If the sensor dies, they just give me a discount on the latest M11.
– A spare battery cost 150 Euro.
– The LCD is the worst I’ve ever seen (even at the time the camera was released, such LCD was an outrage for a 6k camera)
– It happens that the camera take some black photographs. I trigger the shutter, but the photograph is just black.

There is nothing perfect in the M9. There is no high quality whatsoever. If I were a professional, that’s the last brand I would use to make money and I would not trust it one minute to cover a mariage or an event.

So why did I buy a M9 in the first place?

That’s very simple : it’s a rangefinder and there is no competition on this market. I sincerely regret that Voigtlander did not follow up on digital rangefinder after their test (and commercial failure) with Epson on the RD1. The Bessa were very good cameras and I would have a RD4 or RD5 if it existed today instead of a Leica M9.

I can use M lenses, it’s all manual and I love that.

The color jpg of the M9 (thanks to Kodak) are piece of art, some say that they can get all the same with post-processing, I’m still to see the proof of that, fact is I could not reproduce the jpeg of the M9 starting from a DNG file from the same camera.

The B&W are average, I can not get out of it what I expect from such a camera. I regret that Kodak did not think of adding a TRI-X mode on their sensor. I did not test, but I’m quite sure that Fuji camera (especially GFX) are pretty good as well on this aspect.

Do I use my Leica as a social marker ? Let’s be clear, when you have a watch from Switzerland, nobody cares. The only person you convince is yourself. A Leica camera is exactly the same thing, nobody cares. People are much more impressed by a Nikon Z8 or Z9 than by a Leica. For common people, a Leica just looks like a cheap camera, if you tell them that’s not the case because a Leica is manual focus and has only a very crude light meter, then they don’t even see the point in using such a camera. Definitely, for the common people, Leica does not even have the aura of a Rolex or a Mercedes.

What is a real photographer ?

This article was first posted on “RPF”, the Real Photographer Forum.

Since the forum is called “Real Photographer Forum”, it should trigger a discussion about how we should define a real photographer. Those past few weeks, I had a strong review of my own opinion about this when I watched some old photos I’ve made in the past with a Voigtlander Bessa R2 (a film camera).

Don’t get me wrong here, I don’t say that my photo at that time were better than all the photographs I’ve made since this time. In fact, I’ve made much better than that since I’ve owned the Bessa. But I’ve become a mediocre photographer if my photographs were better. I confused the travel with the destination, I believed that the destination was more important than the travel, that making good photographs was better than being a good photographer.

The first photograph is made with a Voigtlander Bessa R2 and I don’t even remember which lens I used at the time. It’s not what I would consider a good shot, but back then I still decided to keep it and I think I was right. The second one has been made recently with a Nikon Zfc and the 16-50. It shows a small street of Bangkok half flooded and a woman trying to make her way without ruining her shoos.

Both images have no relationship whatsoever, but the second one is definitely better. Technically, it’s colorful, it’s all in focus, there is a clear context and an information. Taken from below, not being exceptional, the composition is still OK and fits the purpose. But I get no honor here, the camera has done everything for me, I just had to get there and press the shutter at the right point. I would never have been able to catch this shot with a Bessa R2 today because there are too many parameters I would have to handle to be ready in time.

I’ve seen professionals cover an event with some Nikon Z9 (or equivalent) without even watching what they were shooting. Holding the camera above their head and shooting continuously hundreds of photographs per minutes in every direction. In post processing, they will just delete 99.9% of what they shoot, post-process whatever remains in Capture one (or whatever software you may name here) and still come with a reasonable result, maybe even better than whatever I can do with the very same Bessa R2 I was talking about.

Is that being a good photographer ?

For years, I’ve been cheating this way. I’ve been using the Nikon D1h and D1x, the D700 (what a wonderful camera) and I’ve shot hundreds of photographs per hours in the streets of wherever I was living at the time.

http://www.unices.org st@unices.org

But I was cheating. I was just shooting RAW files, then I post processed them to get exactly the kind of result I wanted. I consider today that’s not being a real photographer. I got very good photographs, but it’s easy to get photographs when the only thing I have to do is to shoot 300 hundreds photographs in two hours, select the 2 or 3 a little bit better and post process them to get a kind of film feeling and give myself some compliments: “it looks like Cartier Bresson, I’m so proud of my work”.

But Cartier Bresson did not have a Nikon D700, he had a Leica M3 and one lens to work.

My view changed when I acquired a Leica M9. This camera is not like the ones I owned so far. I does not shoot 300 photographs per hour, it does not focus for me, its light meter mesures the light as it arrives on the shutter, as we did for years before the AI was included in every camera to handle every and each case. The framing is approximative, on my camera, even the focus is screwed and I have to correct each photo manually. And I have to consider all those parameters and imperfections while I’m making the photograph, not during the post processing. The camera is so slow (1 shot per second at best), there is no second chance. I get the shot or I miss it. But there is no before and no after, just the right moment, the one opportunity for me to get.

And to make matter worse, the DNG are less good than the JPG out of the camera (let’s say that the JPG are really super good). So bye bye post processing, get back the shadow or the burnt area. If the shot is not good out of the camera, It’s not good at all.

All this is very frustrating, to say the least. The overall quality of my work has decreased significantly since I do not post process my photographs anymore, since I don’t cheat anymore. I miss many opportunities and shots when I walk in the street. I’ve to see things in advance and get prepared if I want the shot … in other words, I’ve become a better photographer, a real photographer.

Can I post blurry photographs and be cool with that?

By it’s very definition, photography is the art or the process of producing images of an object on a photosensitive area, either chemically (film) or electronically (sensor). “Art” in this context is not to be taken in its first degree but as a synonym for “skills” : “If you describe an activity as an art, you mean that it requires skill and that people learn to do it by instinct or experience, rather than by learning facts or rules.” (Collins dictionnary).

Photography is not a process of creation, it’s a process of “production” and it changes everything. Because we do not create photographs, we reproduce an object (a landscape, a situation, a product, a person) on a support. This object may be a piece of art, it may even be created by the photographer itself, it does not make the photography of this object a creation, but just the reproduction of this creation.

A camera is a tool to record and produce images.

A photography is better when it’s focused and correctly exposed because it give a better view of the object that was taken on the photograph. The photographer has some latitude in his art to alter significantly the picture to give a more dramatic sense. Very often, the photographer makes reference to the work of other photographers to give a sense of nostalgie to the image, this practice is common in most activities, we tend to reproduce what we know.

It makes that a photograph carries two kind of informations:

– The reproduction of the object
– The alteration of the photographer

Some photographs contains such a valuable information (they reproduce a very rare object), that the perfection of its technical production don’t carry a vital importance.

Those photographs of Robert Capa are blurry, but they contain very valuable information. There is an historic event of the first importance that will never occur again. Nobody cares the framing, the alteration, the composition, the focus … Robert Capa himself did not care much about that when he made them. His point was to witness a moment. For those shots, the answer is yes, a photograph can be blurry and the photographer can be cool with that.

In some case, we want to make a blurry photograph, or at least a partially blurry photograph because it’s part of the object we want to reproduce.

st@unices.org

In this picture, the blurry part emphase the feeling of speed of the object in the photo. It’s an alteration of the photographer to emphase part of the information he wants to pass in his picture.

We find as well this kind of alteration when we want to isolate a subject from its background using a narrow DOF.

There is a third case when some photographers can blur a photograph for no apparent reason and still be cool with that.

That’s a painting of Picasso. We all know Picasso, he was a great painter and we owe him for his work. But that picture in particular is a piece of shit, it could have been done by my nephew of 8 yo. We would have encouraged him and told him that’s great, he can paint like Picasso. Fact is that the only thing who gives any value to such a picture is the signature of Picasso.

I don’t know if this behavior is alienating, but it’s clearly misleading because it gives the impression that we can create anything and it’s good to go, that there is no background rules to understand, no skill to acquire, no experience required to make a good shot (or a good painting). It created the modern art (in French, Art contemporain, we say “Art comptant pour rien” or “Art counting for nothing”) where the creation does not matter anymore, the only thing who matters is who created it (and what is the BS behind his “creation”).

Excuse this long article, but I’ll finish with Victor Hugo here, and I quote :

“Votre livre est-il manqué ? tant pis. N’ajoutez pas de chapitres à un livre manqué. Il est incomplet ? il fallait le compléter en l’engendrant.”

“Your book is bad ? So be it. Do not add a chapter to a bad book. It’s not complete ? you should have done it while you were creating it”.

If your shot is not good out of the camera, it’s not good at all.

Charles Louvet, inventeur

Laissez-moi vous présenter mon arrière grand-père, Charles Louvet, Inventeur de son état. On lui doit des constructions telles que les premiers camping car (les Carlinghome), une maquette d’un bus à soufflet, des trieurs de pièces et d’autres choses encore.

Dans cette série de photographies inédites, puisque la plupart sont des photos de familles qui ne sont jamais sorties publiquement, on retrouve bien entendu des photographies de ses inventions et de ses constructions, mais également des photographies plus personnelles avec son épouse et ses enfants, et même des courriers.

Découvrez cette France de la première moitié du XXème siècle, en pleine révolution industrielle, par la petite lucarne des photos de familles.

Sommes-nous le fruit de notre éducation ?

  • Humeurs

Je pose la question sérieusement, bien que tenté de répondre “oui”, les choses ne sont peut-être pas aussi évidentes que cela. Mais laissez-moi poursuivre ma question, car elle est incomplète ainsi posée.

Sommes-nous le fruit de notre éducation ou de notre génération ?

Voyez-vous un peu mieux maintenant ce qui se prépare à l’horizon ?

Au niveau biologique déjà, nous sommes le fruits de millions d’années d’évolutions et de sélections naturelles et de 10,000 ans de civilisation. Pourquoi mettre dans la même phrase la notion de “sélection naturelle” et celle de “civilisation” ? la réponse est simple, parce que la civilisation a tendance à effacer les contraintes environnementales qui sont nécessaires à la sélection naturelle. En d’autres termes, nous avons cessé d’évoluer il y a environ 10,000 ans parce que nous avons commencé à adapter notre environnement à notre propre nature.

Le processus de sélection naturelle est la réaction du vivant en fonction de son environnement, le principe de civilisation, c’est le contraire.

Nous sommes donc entrés dans une longue phase de dégénérescence par manque d’évolution et nous n’avons cessé de nous adapter en inventant les moyens de contrer les effets de cette dégénérescence. Ainsi est né la médecine, par exemple, dont le rôle est d’en effacer les symptômes que nous considérons maintenant comme normaux.

Une autre très grande invention de la civilisation est l’école. Par défaut, le cerveau des enfants ne fait que s’adapter à un environnement en apprenant ce qui est nécessaire à leur survie. En gros, les enfants regardent ce que font les adultes et apprennent à faire pareil.

L’école consiste donc à créer un environnement artificiel ou l’on exprime un environnement qui n’a pas grand chose à voir avec l’environnement réel afin de les formater dans un sens voulu. Ainsi l’enfant n’apprend pas en voyant ses parents faire, il apprend ce que la société veut lui apprendre parce que la société estime que dans son développement, elle doit enseigner aux enfants ce qui lui sera utile plus tard.

Nous sommes bien le fruit de notre éducation, mais cette éducation n’est pas le fait des parents, mais de la société et en fonction de besoins ponctuels. Ce qui fait que nous sommes surtout le fruit de notre génération.

Sécurité sociale des expatriés

  • Humeurs

J’ai été expatrié pendant plus de 20 ans, très longtemps, j’ai simplement ignoré le besoin d’avoir une assurance qui pouvait couvrir mes coûts de soins médicaux. C’est une erreur, jeunes et sans enfants, nous nous croyons invincibles, mais en vieillissant et lorsque la famille s’agrandit, l’expérience m’a montré qu’il faut mieux investir quelques centaines d’Euro par mois et avoir un filet de secours.

L’histoire de Fred Evrard est terrible, mais à ses problèmes de santé, Fred a eu des problèmes financiers énormes car au delà de l’opération qu’il a subi, se sont ajoutés des frais considérables à cause des complications. Ce filet lui a manqué. C’est un exemple, mais c’est aussi une leçon. J’ai 53 ans, je fais très attention `a ce que je mange et à mon mode de vie, mais Fred aussi faisait très attention.

Une opération mineur se chiffre déjà en dizaines de milliers d’Euro. Une opération importante, comme celle qu’a subit Fred, dépasse les 100,000 Euro. Qui a envie de rajouter à des problèmes de santé des problèmes d’argent ?

Pour l’expatrié en Europe, dans la plupart des cas le problème ne se pose pas. L’idée en général est qu’un citoyen d’un pays Européen résidant dans un pays Européen bénéficie d’une couverture sociale équivalente dans son pays de résidence. Il convient de se renseigner au cas par cas pour confirmer cela, mais je ne serais pas plus inquiet dans ce cas particulier.

Pour les autres pays du monde, la situation est plus compliquée car différente pour chaque pays. Singapour, pays ou j’ai longtemps vécu, n’offre aucune sécurité sociale aux expatriés, ni à leur famille. En Thaïlande, une sécurité sociale est offerte à celui qui travaille, mais sa famille n’est pas couverte. Dans les faits, cette sécurité sociale d’ailleurs n’est pas un système de remboursement de soins, c’est juste un accès gratuit à un hôpital public, mais aucun soin fait en dehors ne sera remboursé.

Pour le Français, ou qu’il soit sur la planète, s’offrent deux solutions:

Une assurance privée au cas par cas, la même qui s’offre à tous les expatriés et parfois mêmes aux locaux partout sur la planète. C’est l’affaire d’un questionnaire médical, souvent l’assurance ne couvrira pas les problèmes de santé antérieurs, et l’affaire est jouée. Chaque membre de la famille est couvert indépendement.

La CFE (Caisse des Français à l’Étranger) qui couvre l’ensemble de la famille d’un Français (même si certains membres de la famille ne sont pas Français). Ici, pas de questionnaire médical, après une période de carence de trois mois (sauf dans certains cas), la CFE couvre tous les actes médicaux dans les mêmes conditions que la Sécurité Sociale en France. Tous les membres de la famille sont couverts dans le forfait, le prix dépend de la personne la plus âgée (quelques centaines d’Euro par mois). La CFE permet une couverture à l’étranger et immédiatement en France en cas de retour (même temporaire).

À noter que la CFE permet également de souscrire à une mutuelle complémentaire dans les mêmes conditions qu’un résident Français (c’est la même mutuelle, on la souscrit de la même façon qu’un Français résidant en France).

La CFE est un organisme privé, mais elle remplit un devoir d’état, elle est liée à des obligations. Elle ne peut pas refuser de vous assurer parce que vous avez des antécédents (contrairement à une assurance privée). Elle ne peut pas exclure des maladies, elle doit vous couvrir dans les mêmes conditions que la sécurité sociale en France. Elle est ouverte à tous les Français et leur famille ou qu’ils résident dans le monde, c’est un droit.