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Humeurs

Le Français, ce con qui dit toujours non.

  • Humeurs

Sur les 25 dernières années, j’en ai passé au moins 18 à l’étranger, mais plus important, j’en ai passé 23 à travailler quasi exclusivement à l’international. Sur ce laps de temps, j’ai côtoyé des Français, bien sur, mais aussi des Singapouriens, des Coréens, des Américains (dans le sens continental du terme), des Australiens, des Chinois, des Russes, des Suisses, des Saoudiens … j’en oublie surement un paquet, à part quelques pays d’Afrique et la Corée du Nord, j’ai du être en contact pour la réalisation d’un projet ou d’un autre avec des citoyens de tous les pays de la planète.

En fait, j’ai tellement travaillé à l’international, et même lorsque les gens avec qui je travaillais étaient Français, ils étaient aussi internationaux que moi, que j’en ai oublié les spécificité de ma propre culture et que j’en suis venu à avoir sur la France et son peuple un oeil extérieur.

Le Français, ce con qui dit toujours Non!

La culture, c’est un peu comme les accents, on remarque toujours celui des autres mais jamais le sien. Pourtant, les chocs culturels avec le Français sont légions, surtout lorsque celui-ci est un receveur d’ordre. La meilleure façon de s’en rendre compte est de voyager. Prenez l’avion et allez visiter Singapour. Vous arrivez, l’aéroport est grand, magnifiquement décoré, l’attente à la frontière est minime et tout est bien organisé, les baggages arrivent sur le tapis en quelques minutes. Sans exagérer, 20 minutes après avoir atterri, vous êtes dans le taxi.

Revenez en France, l’avion se pose sur le tarmac. Des bus arrivent 20 minutes plus tard pour transporter des passagers épuisés par 12 heures de vols. Après 15 minutes de bus, vous arrivez dans l’aéroport, c’est froid, c’est dégueulasse. Deux postes de frontières ouverts sur les 15 présents (une grève ou un jour normal à CDG ?) et vous êtes partis pour 50 minutes d’attentes juste pour viser le passeport. Quel que soit le temps d’attente, les baggages ne sont pas sur le tapis au moment d’y arriver … j’arrête là, vous voyez l’esprit.

J’exagère ? si peu. Cette mauvaise volonté du Français à essayer de présenter un visage positif se retrouve en permanence. Au niveau professionnel, toute nouvelle demande est un problème, elle fait d’abord face à un refus, puis à un “peut-être”. Au final, la demande sera implantée mais que d’énergie dépensée pour en arriver là. Le Français compense en étant généralement compétent.

Lorsqu’il fait face au Nord Américain (celui des US), c’est le clash. L’Américain est à l’exact opposé du Français. Il dit oui à tout avec un ton enthousiaste allant jusqu’à vous faire croire que votre nouvelle idée la meilleure qu’il ai jamais vu et qu’il donnera à votre requête une priorité absolue. Mais le Nord Américain est plus prompt à promettre qu’à livrer. Alors imaginez quand il fait face à un “Non” Français ce qu’il ressent (la situation dans l’autre sens est tout aussi peu productive, lorsque le Français est fier d’avoir tiré un “Oui” pour ne vient rien venir).

À l’international, le racisme est une partie intégrante de la façon de travailler. Entendons nous bien, je parle de “racisme” dans son sens littéral, il n’est nullement question de xénophobie ici, mais de reconnaissance des différences culturelles et de l’instinct de se regrouper. Ainsi, dans toutes les sociétés, il existe un plafond de verre qu’il est très difficile, parfois impossible, de briser et qui limite l’accès à des postes hiérarchiques à des gens qui sont du pays. C’est très vrai pour les sociétés Indiennes, par exemple, ou ils recomposent dans leur modèle hiérarchique leur propre modèle social. Mais c’est tout aussi vrai dans une société Française ou tous les postes de directions seront occupés quasi exclusivement par des Français, à défaut des Francophones ou des Européens.

Cette sorte d’instinct de regroupement n’est que la volonté de se comprendre entre gens d’une même culture.

Il n’y a rien de pire pour une société que d’essayer de s’implanter dans un pays sans utiliser une passerelle culturelle souvent représenté par un ressortissant du pays d’origine de la société vivant dans le pays de destination depuis assez longtemps pour en comprendre les nuances et différences culturelles et adapter la politique intérieure de la société.

Il y a trois types de rapports professionnels :

  • Un rapport hiérarchique (vous êtes donneur d’ordre)
  • Un rapport à égalité (vous êtes au même niveau que votre interlocuteur)
  • Un rapport hiérarchique (vous êtes receveur d’ordre)

Selon le type de rapport, une différence culturelle qui a un impact négatif dans un sens aura un impact souvent positif dans l’autre sens. Ceci signifie que deux personnes peuvent très bien travailler ensemble parce qu’elles sont dans un rapport hiérarchique donné, mais parce que ce rapport va changer (suite à une promotion, par exemple), la relation va se dégrader et peut mener à l’échec. Ceci seul justifie le plafond de verre culturel dont je parlais plus haut.

L’international paraît souvent comme une carrière intéressante, surtout dans le domaine de l’informatique. Mais attention cependant, au delà du choc culturel, se cache une situation qui n’est pas si rose. Travailler dans un autre pays signifie que vous serez l’étranger, dans de nombreux pays cela se traduit une absence totale de droit sociaux: pas d’assurance maladie, pas de points pour la retraite (les contrats d’expats des années 2000 à USD 25K par mois, école des gosses, assurances et loyers payés se sont réduis comme peau de chagrin). Votre visa dépend directement de votre employeur et ce dernier n’a bien souvent aucun compte à rendre et aucune obligation à vous garder. Vous perdez votre emploi et vous n’avez que quelques semaines pour plier armes et baggages et rentrer au pays.

Alors, êtes-vous prêt à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ?

Avez-vous lu Paul Graham ?

  • Humeurs

Aucun CTO, ni même aucun CEO, ne devrait s’attaquer à des projets en startup sans avoir lu Paul Graham.

Pendant presque 20 ans, j’ai été “serial CTO” (ou lead technique) pour des startups, certaines ont réussi des belles exits, d’autres se sont vautrées, mais j’ai toujours eu un instinct sur comment il fallait faire les choses techniques et un désaccord assez profond avec les pratiques habituelles de la profession.

Jusqu’à ce que je découvre que cette manière de travailler avait été formalisé par Paul Graham et que c’était même une clef vers le succès.

“If you’re running a startup, you had better be doing something odd. If not, you’re in big trouble.” (Hackers & Painters, Paul Graham).

Ce que Paul Graham exprime ici, c’est qu’une startup n’est pas une grande société et qu’elle ne résout pas des problèmes de grandes sociétés. Donc, elle ne devrait pas utiliser non plus les méthodes des grandes sociétés mais inventer une façon de travailler qui lui donne un avantage concurrentiel sur les grandes sociétés et, plus important encore, sur les autres startup.

En ceci, Paul Graham insiste sur le fait que plus une technologie est utilisée et moins elle représente un avantage concurrentiel et donc moins elle est intéressante dans la réalisation technique d’un projet. Ainsi, il avait choisi d’utiliser Lisp pour développer sa plateforme, bien que ce langage soit peu utilisé, Graham pensait qu’il offrait des possibilités que les autres langages en vogue, et donc largement utilisés, à l’époque (tels que Java) ne pouvaient pas offrir. L’avenir lui donna raison, Paul Graham a vendu sa société à Yahoo (très belle exit).

Aujourd’hui, je vois des jeunes CTO dans des startup essayer de résoudre des problèmes de grandes sociétés. Ils parlent d’organisation, d’Agilité, de redondance, de performances des équipes mais ils oublient que les startups n’ont pas de problèmes d’organisation, elles n’ont pas besoin d’être Agiles, elles n’ont pas d’équipe parce qu’elles n’ont pas d’argent et elles n’ont que faire de redondance parce qu’elles doivent d’abord créer un produit et un marché.

L’esclavage moderne

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Vous croyiez que l’esclavage avait été aboli ? Re-pensez-y, rien n’a été aboli, il a juste changé de visage.

Revenons un instant au temps de l’esclavage, du vrai esclavage. Vous savez, ce noir d’Afrique enlevé de sa tribu par une autre tribu pour être vendu à une autre tribu avant d’être encore vendu au négrier chargé de le ramener dans des colonies ou il pourra être exploité dans un champs de coton.

Cet esclave là se vendait $800 en 1860. C’est pas cher ? ça fait tout de même $21,000 d’aujourd’hui pour un esclave sauvage, non formé, qui ne comprend rien à rien et qui n’a aucune envie de travailler dans un champ de coton. Et la formation, ça fait une sérieuse différence, parce qu’à la même époque, l’esclave formé et prêt à travailler coûtait $2,000 ($56,000 d’aujourd’hui).

Sacré investissement, surtout qu’il n’en fallait pas qu’un. Et vu le prix, fallait mieux en prendre soin, parce qu’un esclave mort, ça vaut zéro. Donc, à ce prix, il fallait rajouter le logement, la nourriture, les soins et toutes les fournitures diverses pour que l’esclave reste en bonne santé et accepte de travailler. Il fallait également nourrir sa marmaille et s’assurer de sa bonne santé. Pas question de perdre un tel investissement.

Jusqu’au jour ou les exploitants ont compris qu’en donnant un salaire à des gens pour faire le même travail, sans s’occuper de les acheter, de les former, de les héberger, les nourrir et les soigner. Ça coûtait pas forcément beaucoup plus cher, mais c’était surement beaucoup plus simple. Avec un salaire moyen qui tournait autour de $500 par an dans les mêmes années, le salarié devait assumer lui même ses frais de bouches, d’hébergement, de santé ainsi que ceux de sa descendance et ce sans le moindre investissement initial de l’employeur.

Vous croyez peut-être que dans un soucis humaniste, nous avons mis fin à l’esclavage. Alors essayez donc d’expliquer pourquoi n’avons nous pas mis fin à la misère, aux famines et aux guerres ?

Non, l’homme n’a pas de soucis humaniste. Le meilleur père de famille s’occupe de sa famille et il n’a que faire de la misère du monde. Personne n’agit dans l’intérêt d’autrui. Si l’esclavagisme a été aboli, c’est parce que le salariat est bien plus intéressant d’un point de vue économique (il coûte moins cher) et sociétal (le salarié a l’impression d’être “libre”).

D’ailleurs, l’esclavage n’a jamais été aboli, il suffit de comprendre la définition du terme pour s’en convaincre. L’esclavage, c’est le travail forcé. Dans le salariat, l’employé touche de l’argent pour effectuer un travail. Cet argent représente son travail, c’est sa valeur, c’est la même chose.

Hors, tous les employés du monde payent des impôts et nul part il est dit qu’il peut le faire volontairement. Cet argent que nous donnons à l’état et qui n’est rien d’autre que notre travail est “obligatoire”, c’est exactement la même chose que du “travail forcé”.

L’esclavagisme aura été aboli lorsque la participation à l’impôt sera volontaire. D’ici là, le nom a changé, la forme a changé, mais le fond est en tous points identique. La plupart des membres de la société sont obligés de travailler et de donner le fruit de ce travail à un maitre.

Les Ténardier dans la vraie vie

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Et vous croyez que Macron, le WEF et tous ces salauds sont responsables de tous nos maux ?

Entendons-nous bien, les hautes sphères du pouvoir sont occupées par des psychopathes, n’ayez aucun doute là dessus. Mais cela ne signifie pas qu’il y a assez de place là pour tous les salauds de la planète.

Les salauds, on les trouve aussi dans les forces de l’ordre avec le gendarme qui ne suit pas un dossier, chez un juge qui va briser une famille, chez une assistante sociale de l’ASE qui va sortir un enfant d’une famille d’accueil sous l’excuse que cela se passe trop bien ou chez ce père de famille qui va avoir une relation tarifée avec une gamine de 14 ans.

Bref, chez des gens de tous les jours. C’est votre voisin(e), le type que vous croisez à la boulangerie ou ce gendarme qui vous contrôle. Tous ces gens qui pourraient apporter un mieux et qui par leur action ne font qu’empirer les choses. Ce sont les Ténardier décrits par Victor Hugo.

Ou sont les vrais photographes ?

J’ai, ces derniers temps, trainé sur le forum anglophone “Real Photographers”. Le forum en question a été créé par le fondateur du site mmc35, un site dédié à la photographie classique ou des auteurs partagent leur expérience de l’usage du film ou d’anciens appareils photographiques.

Il allait sans le moindre doute pour moi que le terme “Real Photographers” (les vrais photographes) désignait des gens passionnés et des forcenés techniques qui allaient tous parler de chimie photographique, de calculs sur les optiques et de thèses complexes sur la compositions dans un cadre 6×9. Je faisais mes premiers articles avec humilité, montrant quelques photographies faites au Leica en m’attendant à recevoir de sévères critiques.

J’ai appris en fait que le terme de vrais photographes faisait simplement référence au fait que l’ouverture d’un compte était conditionnée à la fourniture de sa véritable identité (sans même que cette identité ne soit vérifiée d’ailleurs), mais que cela n’avait aucun rapport avec une pratique approfondie des techniques de la photographie. “Real” ou “vrai” pour vraie personne.

Comme partout ailleurs, les discussions ont très vite tournées autour de la “créativité” et de “l’art”. Jusqu’à ce qu’un des intervenants montre quelques photographies floues et sans intérêt dans l’espoir de démontrer que la créativité pouvait même se passer des compétences techniques. C’est pathétique.

Il fût un temps ou la nature des équipements photographiques ne laissait aucun choix à leur utilisateur et ou il fallait en passer par l’appréhension et la compréhension de règles techniques telles que l’ouverture d’un diaphragme et le rapport avec la sensibilité du film et la vitesse d’obturation. Certains amateurs mêmes dédiaient une salle pour monter un petit laboratoire N&B ou ils développaient et tiraient leurs propres images (je l’ai fait).

La photographie est un voyage, l’image n’en est que sa destination. Les appareils photographiques modernes et les capacités de traitements des images des logiciels ont mis à porté la réalisation d’un travail professionnel à des amateurs incapables d’en comprendre les règles les plus basiques. Nous sommes inondées d’images techniquement correctes, même souvent photographiquement correctes, mais réalisées quasiment par le fruit du hasard ou d’algorithmes et non celui de la compétence et de l’expérience.

Les appareils photographiques modernes sont capables de tout, ils corrigent tout, même les flous de bougé ou les contre jours. Ils donnent des fichiers gigantesques dans les quels il devient possible de couper, de tailler, d’extraire tout et n’importe quoi à l’aide de programmes puissants et simples d’utilisations ou l’usage de l’IA permet en un ordre de détourer une image ou même de créer du contenu qui n’existe pas.

Tout ceci n’est pas de l’art, ce n’est pas de la technique, c’est juste de la triche. L’art n’a de valeur que dans le travail et la compétence qu’il transporte.

Dérèglement climatique, l’Arlésienne

  • Humeurs

C’est la mode absolue du moment, il faut qu’il y ai un dérèglement climatique. La terre se réchauffe bonne gens, n’augmentez pas trop le chauffage et sauvons l’énergie, tout le monde se caille, mais il fait plus chaud, l’important c’est d’y croire.

J’ai pris les relevés de température de New York et de Paris sur les 70 dernières années, il n’y a pas un degré d’écart. On me dit que le niveau de la mer a augmenté de 23 cm depuis 1900. Voila un chiffre suffisant pour engloutir des terres et des îles. Mais, invariablement, les mêmes terres et les mêmes îles sont toujours là en 2023.

Les arbres meurent à cause des changements de températures, des canicules et de l’excès de CO2. Mais personne ne constate que nul part les températures n’ont augmenté, les pluies n’ont diminué et que les arbres ont un besoin vital de CO2 pour supporter leur développement.

Le CO2, c’est 0.04% de l’atmosphère. Le CO2 humain, c’est 5% de tout cela, c’est à dire 0.002% du total de CO2 dans l’atmosphère. À 0.03% les plantes commencent à mourrir par manque de carbone.

Ce sur quoi je veux insister ici, c’est le tas de contradictions effarantes sur les quelles s’appuient les défenseurs de la thèse d’un dérèglement climatique.

Essayez donc de sortir ces informations à ces escrologistes, ils ne répondent jamais à aucun argument construit, ils ne suivent jamais un lien vers des relevés de températures, ils trouvent même absolument normal qu’un Bill Gates, grand pourfendeur de CO2, ai un bilan carbone supérieur à celui d’un pays d’Afrique.

Ils vous répondent invariablement que la “science” a validé le dérèglement climatique, oubliant ainsi que la “science” n’est pas une vérité révélée, mais que c’est au contraire la discipline du doute.

Ils ont érigé la science en religion et l’utilisent pour justifier tout et n’importe quoi. Des pandémies qui ne tuent personne, des réchauffements qui ne chauffent pas, du carbone qui tue … j’en passe et des meilleures. Je ne discute plus avec eux, ils ne discutent pas, ils prêchent pour leur sainte religion.

Le voyage est plus important que la destination

Depuis l’avènement des appareils photographiques digitaux, nous sommes submergés d’images. Il suffit au premier imbécile venu de prendre le dernier Nikon et de shooter en rafale n’importe quel sujet, sans même regarder dans le viseur, à plus de quinze images par seconde, dans le lot, il y en aura bien une de bonne.

Et c’est vrai, ces appareils sont extraordinaires à plus d’un titre et j’ai même vu un professionnel shooter un évènement sans jamais regarder dans le viseur. En fait, il ne manque que deux jambes pour se déplacer et un doigt pour appuyer sur le déclencheur et ces appareils n’auront même plus besoin du photographe pour les tenir.

On me dit dans mon oreillette que cela existe déjà, que ça s’appelle un drone et qu’opéré depuis une IA, il n’a, en effet, plus besoin d’un quelconque photographe.

Cette manière de faire fait peut-être de bonne photographies, mais elle ne fait pas des bons photographes. Je suis toujours béa d’admiration devant les archives de l’agence Magnum, ou des photographes, des vrais, avec un Leica, sans cellule, sans moteur et avec seulement 36 poses sur un film sortaient une série d’images et se permettaient encore d’en supprimer la plupart parce qu’elle ne répondaient pas à leurs critères de qualité (j’aimerais déjà savoir faire aussi bonne que les plus mauvaises qu’ils faisaient).

Je vous renvoie au livre “Magnum Contact Sheets”.

Nous ne manquons pas de bonnes photographies, mais de bons photographes. Loin de moi l’idée d’ailleurs de critiquer cette mauvaise façon de faire, je l’ai moi même pratiqué pendant des années. Mais c’est en ressortant mes vieux clichés, dont de nombreux sont faits au Voigtlander Bessa R2 que je me suis rendu compte que j’étais meilleur photographe avec les limitations d’un film qu’avec la liberté du digital.

Aujourd’hui, je règle mon appareil photo avant de sortir. Comme on choisit son film, je règle la saturation, la sensibilité, le “sharpening” et le contraste une fois pour toutes et, pour que chacune compte, je sors faire 36 photographies. Je n’enregistre que les JPG qui ne subissent aucun post-processing (ce qui n’est pas bon au cul de la caméra n’est pas bon tout court).

Review Leica M9

50 years ago, half of the watches sold in the world were coming from Switzerland. For some historical reason, Switzerland was the country to build watches. Unfortunately for them, in the 80’s the quartz and the watches built in Japan were about to revolutionize this market. More recently the rise of the smartphones, which are able to give the time more accurately than an atomic watch, came to end this market.

But Switzerland industry did not give up, they adopted a change of strategy to face the disparition of their market: they increased the price of their watches. And it worked. Less people buy watches from Switzerland, but they buy them very expensive.

So why do they buy those watches, since the cheapest mobile is better at giving time. They claim that they buy the Switzerland know how, the very high quality of hand made watches.

That’s BS.

They buy a social marker. They buy an expensive item to show to the face of the world that they have money.

Leica has a very similar history, they were the most important brand of camera for professional until Nikon released the F in the 70’s. The Digital cameras put an end on this market and Leica has become a very minor player now in professional photography.

They followed exactly the same strategy than the Switzerland watch factories: sell obsolete and very expensive cameras, and all the same, it worked!

Leica buyers claim that they buy a know how and a hand made high quality camera. That’s a crappy lie, any Leica camera is obsolete with a very average quality standard, a low reliability and a very unprofessional lack of serious support from the brand.

It does not stand one second the comparaison with a Nikon or a Canon in any aspect.

Let me give you an overview on my Leica M9:

– the rangefinder is correctly calibrated for the infinite, but the camera is not. It means that the sensor is not exactly where it should be, I have to manually correct each shot to be in focus (how is that even possible?)
– changing the lens is a nightmare, the locking mechanism does not work half the time.
– Leica does not offer anymore the firmware updates for download. I’m not saying that they don’t make any update anymore, but even the old firmwares are not available for download. Whatever firmware version I have, I stay with it.
– The sensor is a time bomb, it suffers some corrosion and Leica does not have any solution anymore to repair it. If the sensor dies, they just give me a discount on the latest M11.
– A spare battery cost 150 Euro.
– The LCD is the worst I’ve ever seen (even at the time the camera was released, such LCD was an outrage for a 6k camera)
– It happens that the camera take some black photographs. I trigger the shutter, but the photograph is just black.

There is nothing perfect in the M9. There is no high quality whatsoever. If I were a professional, that’s the last brand I would use to make money and I would not trust it one minute to cover a mariage or an event.

So why did I buy a M9 in the first place?

That’s very simple : it’s a rangefinder and there is no competition on this market. I sincerely regret that Voigtlander did not follow up on digital rangefinder after their test (and commercial failure) with Epson on the RD1. The Bessa were very good cameras and I would have a RD4 or RD5 if it existed today instead of a Leica M9.

I can use M lenses, it’s all manual and I love that.

The color jpg of the M9 (thanks to Kodak) are piece of art, some say that they can get all the same with post-processing, I’m still to see the proof of that, fact is I could not reproduce the jpeg of the M9 starting from a DNG file from the same camera.

The B&W are average, I can not get out of it what I expect from such a camera. I regret that Kodak did not think of adding a TRI-X mode on their sensor. I did not test, but I’m quite sure that Fuji camera (especially GFX) are pretty good as well on this aspect.

Do I use my Leica as a social marker ? Let’s be clear, when you have a watch from Switzerland, nobody cares. The only person you convince is yourself. A Leica camera is exactly the same thing, nobody cares. People are much more impressed by a Nikon Z8 or Z9 than by a Leica. For common people, a Leica just looks like a cheap camera, if you tell them that’s not the case because a Leica is manual focus and has only a very crude light meter, then they don’t even see the point in using such a camera. Definitely, for the common people, Leica does not even have the aura of a Rolex or a Mercedes.

What is a real photographer ?

This article was first posted on “RPF”, the Real Photographer Forum.

Since the forum is called “Real Photographer Forum”, it should trigger a discussion about how we should define a real photographer. Those past few weeks, I had a strong review of my own opinion about this when I watched some old photos I’ve made in the past with a Voigtlander Bessa R2 (a film camera).

Don’t get me wrong here, I don’t say that my photo at that time were better than all the photographs I’ve made since this time. In fact, I’ve made much better than that since I’ve owned the Bessa. But I’ve become a mediocre photographer if my photographs were better. I confused the travel with the destination, I believed that the destination was more important than the travel, that making good photographs was better than being a good photographer.

The first photograph is made with a Voigtlander Bessa R2 and I don’t even remember which lens I used at the time. It’s not what I would consider a good shot, but back then I still decided to keep it and I think I was right. The second one has been made recently with a Nikon Zfc and the 16-50. It shows a small street of Bangkok half flooded and a woman trying to make her way without ruining her shoos.

Both images have no relationship whatsoever, but the second one is definitely better. Technically, it’s colorful, it’s all in focus, there is a clear context and an information. Taken from below, not being exceptional, the composition is still OK and fits the purpose. But I get no honor here, the camera has done everything for me, I just had to get there and press the shutter at the right point. I would never have been able to catch this shot with a Bessa R2 today because there are too many parameters I would have to handle to be ready in time.

I’ve seen professionals cover an event with some Nikon Z9 (or equivalent) without even watching what they were shooting. Holding the camera above their head and shooting continuously hundreds of photographs per minutes in every direction. In post processing, they will just delete 99.9% of what they shoot, post-process whatever remains in Capture one (or whatever software you may name here) and still come with a reasonable result, maybe even better than whatever I can do with the very same Bessa R2 I was talking about.

Is that being a good photographer ?

For years, I’ve been cheating this way. I’ve been using the Nikon D1h and D1x, the D700 (what a wonderful camera) and I’ve shot hundreds of photographs per hours in the streets of wherever I was living at the time.

http://www.unices.org st@unices.org

But I was cheating. I was just shooting RAW files, then I post processed them to get exactly the kind of result I wanted. I consider today that’s not being a real photographer. I got very good photographs, but it’s easy to get photographs when the only thing I have to do is to shoot 300 hundreds photographs in two hours, select the 2 or 3 a little bit better and post process them to get a kind of film feeling and give myself some compliments: “it looks like Cartier Bresson, I’m so proud of my work”.

But Cartier Bresson did not have a Nikon D700, he had a Leica M3 and one lens to work.

My view changed when I acquired a Leica M9. This camera is not like the ones I owned so far. I does not shoot 300 photographs per hour, it does not focus for me, its light meter mesures the light as it arrives on the shutter, as we did for years before the AI was included in every camera to handle every and each case. The framing is approximative, on my camera, even the focus is screwed and I have to correct each photo manually. And I have to consider all those parameters and imperfections while I’m making the photograph, not during the post processing. The camera is so slow (1 shot per second at best), there is no second chance. I get the shot or I miss it. But there is no before and no after, just the right moment, the one opportunity for me to get.

And to make matter worse, the DNG are less good than the JPG out of the camera (let’s say that the JPG are really super good). So bye bye post processing, get back the shadow or the burnt area. If the shot is not good out of the camera, It’s not good at all.

All this is very frustrating, to say the least. The overall quality of my work has decreased significantly since I do not post process my photographs anymore, since I don’t cheat anymore. I miss many opportunities and shots when I walk in the street. I’ve to see things in advance and get prepared if I want the shot … in other words, I’ve become a better photographer, a real photographer.