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Plus rien

  • Humeurs

Le chanteur des Cow boys fringants est mort. Trop jeune diront certains, mais depuis les injections expérimentales massives, ça tombe un peu comme des mouches ces derniers temps.

En tous cas, si la mélodie est sympathique, cette chanson est trompeuse, pour ne pas dire menteuse. La terre est un milieu clos qui reçoit en permanence une quantité d’énergie phénoménale de notre soleil. Extraire des minéraux du sol pour les exploiter n’appauvrit pas la planète. Ces minéraux ne s’envolent pas dans le ciel ou ils sont perdus à jamais. Ils rentrent simplement dans un cycle de transformation et d’utilisation rendu possible grâce à l’énergie permanente que nous envoie le soleil. Ces minéraux retourneront à la terre d’ou ils sont sortis, tôt ou tard, ils y retourneront.

Toute l’eau, le pétrole, l’or, le cuivre … qui sont sur la terre sont dans un milieu clos, nous les sortons, les utilisons, les déchets sont captés et recyclés par la grande machine de la vie. Tout cela est absolument inépuisable parce que l’énergie qui permet ces cycles, captée principalement par les arbres, transformée en sucre avec l’aide du carbone qui se trouve dans l’air et de l’eau qui se trouve dans le sol, nous permet de continuer indéfiniment à utiliser les ressources disponibles.

Mieux, contrairement à ce qu’affirme cette chanson, plus nous utilisons ces ressources, plus elles se renouvellent et plus nous entraînons le mouvement de la vie. Il n’y a pas assez de carbone dans l’air, le carbone est le gaz de la vie, les plantes partout suffoquent d’en manquer et le seul intérêt que nous présentons à leurs yeux et d’être capable d’en créer pour elles.

Des espèces disparaissent, me direz vous. Bienvenu dans la sélection naturelle. Nous vivons en symbiose avec notre environnement. Celui-ci sélectionne le vivant qui lui est le plus utile et le plus efficace pour entretenir cette symbiose. À ce jeu, l’homme s’est montré comme le meilleur candidat, justement parce qu’il su le mieux exploiter les ressources disponibles et libérer le carbone nécessaire à la vie des plantes.

Mais ne vous y trompez pas, qu’une autre espèce demain soit plus efficace que nous à ce petit jeu et nous serons dans la prochain wagon de la fin des espèces.

Une salle de sport dans un cimetière

En plein coeur de Bangkok, il existe un vieux cimetière Chinois avec une salle de sport.

Bien sur, la salle de sport n’est pas pour les morts, elle est pour les vivants. Son entrée est payante, 20 THB.

Les équipements, couleur jaune pâle, semblent tout droits sortis de récup d’une usine d’à côté.

Le cimetière sert de parc, les gens viennent courir, faire des arts martiaux, de la musculation ou boire un verre dans l’un des nombreux stands présents.

Il est à la fois étrange et amusant de constater que les Thaïlandais ont su transformer un endroit de mort en un endroit ou foisonne la vie.

Moto taxi

Ils portent un gilet orange, ils attendent aux coins des immeubles, sorties des écoles et des bureaux, pour 30 baht, ils vous font traverser Bangkok. La moto est tellement courante en Thaïlande, tous montent dessus sans gant, sans casque et sans veste et se laissent conduire. Doués d’un équilibre instinctif lié aux deux roues, ils oublient même de se tenir et penchent naturellement en avant, à droite ou à gauche selon les besoins de la conduite.

Mauvais joueur

Qui voudrait d’un appareil photographique numérique vieux de onze ans et qui était déjà obsolète à sa sortie ?

Disons le tout de suite, Leica est le plus mauvais fabricant d’appareils photographiques du marché. Alors que la marque au point rouge occupait le haut du pavé chez les professionnels à l’époque de gloire de l’agence Magnum. Pas un pro aujourd’hui n’abandonnerait son Nikon ou son Canon pour utiliser un appareil photographique lent, obsolète dès sa sortie et surtout aussi mal supporté dans le temps.

Essayez-donc de faire réparer, ou même d’upgrader le firmware d’un Leica M9. C’est impossible, la seule chose que propose Leica est l’upgrade à plus de 6,000 Euro vers le M11. Alors que les collectionneurs accumulent des Leica M3 qui ont plus de 50 ans, le M numérique le plus révolutionnaire de la marque n’est même plus supporté à peine 11 ans après son apparition.

Est-il obsolète ? pas plus qu’il ne l’était à sa sortie. Son viseur est approximatif, son télémètre est très précis jusqu’à cinq mètres et “instinctif” au delà. Il est lent, aussi fiable qu’un Windows ME avec une IP publique, trop lourd et trop gros. Il n’est quasiment pas configurable. Son capteur se corrode tout seul et Leica fait comme s’il n’avait jamais existé. Bref, il ne tient pas la comparaison face aux ténors que sont Nikon, Canon ou même FujiFilm.

Et cependant, Leica ne trouve pas son marché que chez le bobo friqué. Il existe une catégorie de photographes amateurs qui veulent un viseur approximatif avec un télémètre instinctif. Qui veulent un appareil lent, doté d’un LCD inutile. Ils veulent aussi des capacités limitées et peu de paramètres et n’ont que faire des imperfections que le capteur laissent sur chaque image. Parce qu’ils veulent se prouver qu’ils peuvent faire des images de qualités dans des conditions difficiles.

Aujourd’hui, on n’achète plus un Leica parce qu’il est meilleur. On l’achète parce qu’il est moins bon, mais que bien maitrisé, il peut sortir des images absolument parfaites. Le Leica ne pardonne pas l’erreur et réussir à le dompter est un défi passionnant en soit.